Ghana – Portrait : Zacharie Mbaiadoum, un jeune centrafricain passionné de l’éducation

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Par Prince Banda et Odilon Doundembi

Zacharie Mbaiadoum et les étudiants de Sewa Institue lors de remise des diplômes (Graduation)

Un jeune Centrafricain s’est lancé dans le défi de l’éducation en Afrique. Il s’appelle Zacharie Mbaiadoum, il a créé un centre de formation professionnelle spécialisée en langue et l’informatique dénommé Séwa Institute à Accra au Ghana.
Passionné de l’éducation, après 8 ans passés au Ghana, sanctionné par des diplômes d’études supérieures, Zacharie Mabaiadoum a décidé d’ouvrir un centre de formation professionnelle spécialisé en langue et l’informatique. C’était dans le souci de faciliter l’intégration, l’apprentissage et l’insertion des jeunes francophones venus au Ghana pour les études.
Tout comme bon nombre d’étudiants francophones vénus étudiés au Ghana, Zacharie Mbaiadoum à son arrivée  a éprouvé beaucoup de difficultés dont la principale était l’apprentissage d’anglais. D’après ses témoignages, « plusieurs années passées sans une nette amélioration, j’ai songé  rentrer au pays. Heureusement, j’ai croisé un compatriote épris d’optimisme qui m’a motivé. La détermination de réussir m’a ainsi poussé à devenir ce que je suis aujourd’hui ».
 

Zacharie Mbaiadoum avait travaillé en freelance pendant deux ans avant d’embrasser la carrière d’enseignant.  Il a été chargé de cours dans plusieurs écoles notamment Sylver School, Vision School of Langages et Sakacom. Cinq (5) ans plus tard, il a été choisi par les Centrafricains vivant au Ghana pour diriger la communauté Centrafricaine du Ghana (CCG) où il a fait preuve de responsable et d’innovation à côté de ses frères. Ensuite il a décidé de créer son premier centre de formation de la langue Anglaise dénommé « Tiyee Center » en dédicace à son pays la République Centrafricaine. Tiyée Center prend le nom de Sewa institue en 2017.Sewa Institut s’est lancé avec les moyens du bord avant de prendre son envol en 2019.Zacharie Mabaiadoum a commencé par beaucoup de challenges (difficultés logistique et financière). « Le salon de ma maison a même servi de salle de classe. Certaines personnes me prenaient pour un fou. Ah oui, cela vaut le coup si on a une vision et surtout un objectif à atteindre », a-t-il martelé.

Il est entouré de jeunes dynamiques prêtes à se sacrifier pour la réussite de ses projets. Parmi ces jeunes, il y a Silas Sambo, le vice-président de la communauté centrafricaine du Ghana. Grâce à sa patience et son sens du travail, Sewa Institut vient de s’installer dans un duplex bien aéré et hyper équipé. C’est un exemple, un premier pour les Centrafricains résidants au Ghana. Cela va certainement pousser d’autres compatriotes à miser sur l’entrepreneuriat. Il est à noter que l’école contient plus de 150 élèves en cours de langues et 47 en informatique Sewa Institut a aussi en son sein, un service de transfert d’argent appelé Money-Trans. Ce service est déjà présent dans six (6) pays (Centrafrique, Gabon, Tchad, Côte d’Ivoire, Congo et Ghana).
 

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