Centrafrique: des journalistes formés sur les enjeux de la cours pénale spéciale

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Centrafrique: des journalistes formés sur les enjeux de la cours pénale spéciale
Centrafrique: des journalistes formés sur les enjeux de la cours pénale spéciale
Centrafrique: des journalistes formés sur les enjeux de la cours pénale spéciale
Centrafrique: des journalistes formés sur les enjeux de la cours pénale spéciale

Par Fiacre SALABE

 Bangui le 26/09/2017 (www.ndjonisango.net): Les enjeux politiques et sociaux de la cours pénale spéciale (CPS), les stratégies de communication liées aux défis suscités, et le rôle des journalistes dans la construction de la paix en Centrafrique, sont les points culminants débattus lors d’un atelier de sensibilisation des professionnels des médias sur la CPS. Cet atelier est organisé conjointement, du 25 au 27 septembre 2017, par le PNUD, la Minusca et le programme des volontaires des nations unies en Centrafrique.

« La justice sur des crimes importants est nécessaire pour une paix soutenable en Centrafrique », tel est le mot d’ordre de cet atelier de sensibilisation des journalistes sur la cour pénale spéciale (CPS) Durant trois jours, la salle de conférence du stade 20.000 places a servi de cadre aux partenaires au développement notamment le PNUD et la Minusca de réunir les journalistes Centrafricains pour échanger sur la question des enjeux liés au rôle et la mission assignés à la CPS.

Selon les organisateurs, cet atelier vise à outiller les journalistes en méttant à leur disposition des informations nécessaires pouvant les aider à mieux accompagner la mise en œuvre du projet de la CPS.

Plusieurs thèmes ont fait l’objet du débat pendant cet atelier à savoir les enjeux politiques et sociaux de la cours pénale spéciale, les stratégies de la communication et la sensibilisation sur les différents défis liés à ladite cours.

En outre, le rôle que doivent jouer les journalistes dans la construction de la paix en Centrafrique, comment la presse à travers tous ses supports peut communiquer sur la CPS.

« Votre présence à cet atelier témoigne la réussite sans conteste de la mise en œuvre du projet de la cour pénale spéciale et de sa mission délicate consistant à rendre justice sur les crimes commis en Centrafrique depuis 2003. Votre mission en tant que journalistes, est d’amener les populations à comprendre et adhérer au projet de la CPS. Telle est la raison de la tenue de cet atelier visant à mèttre à disposition des journalistes toutes les informations nécessaires sur ladite cour » a expliqué Mr Alpha Bah, expert chargé de suivi et évaluation au PNUD.

Selon lui, les professionnels des médias conviés à cet atelier ont un rôle important à jouer tant au côté des victimes que des acteurs de la cour pénale spéciale.

« Je pense que les journalistes sont les partenaires attitrées de la cour pénale spéciale car personne mieux qu’eux ne peut atteindre toutes les cibles notamment les victimes sur l’ensemble du territoire centrafricain. La réussite de notre mission dépendra aussi de la contribution des journalistes. Ils jouent un rôle crucial dans la mobilisation des ressources auprès des partenaires à travers leurs productions qui selon moi est un lobbyng. Nous comptons sur vous pour rendre visible cette cour qui est une première dans l’hitoire du pays, et de relayer son projet au niveau international, afin que cette expérience soit apportée ailleurs », a montré le procureur de la CPS Toussaint Muntazini Mikimapa.

Dans sa communication aux professionnels des médias, le procureur spécial Toussaint Muntazini Mikimapa a souligné la question de la primauté de la CPS par rapport à la cour pénale internationale, ainsi que sa primauté face aux juridictions nationales. Il n’est pas passé par quatre chemins pour signaler que la cour dont il a la charge se confronte dès lors à d’énormes difficultés liées aux ressources nécessaires pour la mise en œuvre de son projet.

« Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous disposons d’un budjet qui prend en compte seulement 15 mois du programme de la CPS alors que le document élaboré tient compte de 5 ans renouvelable. Il est indispensble que l’union africaine puisse joindre sa voix aux côtés des bailleurs et partenaires qui accompagnent la CPS dans sa mission. Nous avons des défis liés à l’ampleur et la complexité des crimes commis en Centrafrique depuis 2012, celui de l’insécurité face aux groupes armés qui tenaillent tout le pays, ainsi que la précarité des ressources disponibles pour le fonctionnement de la CPS », a ajouté le procureur spécial Mr Toussaint Muntazini Mikimapa

Toutefois, le procureur spécial Toussaint Muntazini Mikimapa affirme que la presse a un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation et la communication afin de permettre aux populations de s’imprégner de la mission régalienne de la CPS consistant à rendre la justice sur les graves crimes commis en Centrafrique depuis 2003.

Il est à noter que la Cour pénale spéciale est créée par la loi 15-003 du 15 mars 2015 en République Centrafricaine.

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