Sotchi: « ce sommet offre à notre continent l’opportunité de trouver des solutions » Faustin Archange Touadera

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Les chefs d'Etats et gouvernements africains et le président russe au forum économique de Sotchi

Par Erick NGABA

Les chefs d'Etats et gouvernements africains et le président russe au forum économique de Sotchi
Les chefs d’Etats et gouvernements africains et le président russe au forum économique de Sotchi

Bangui 25 octobre 2019— (Ndjoni Sango) : Le forum économique qui a réuni environ 40 chefs d’Etats et gouvernements africains à Sotchi en Russie, ouvre une nouvelle page dans  l’histoire des relations multilatérales du continent africain. Le forum, comme l’a souligné le président centrafricain Faustin Archange Touadera, offre des opportunités afin de résoudre des problèmes qui gangrènent le développement du continent africain, riche en potentiel économique.

La rencontre de Sotchi représente pour l’Afrique un cadre principal du partenariat paritaire entre la Russie et l’Afrique. Elle donne l’occasion aux dirigeants africains d’exalter les excellents liens de coopération fructueuse entre le continent et la Fédération de Russie qui se propose en tant que nouveau partenaire privilégié.

« Ce Sommet offre à notre continent l’opportunité de trouver des solutions et des partenariats novateurs afin de transformer nos richesses virtuelles en véritables richesses capables de changer le devenir de l’Afrique. Il nous donne aussi l’occasion d’aborder les défis nécessaires à la transformation des économies africaines. C’est, en effet, une plateforme stratégique pour les représentants des secteurs privés et publics de la Russie et d’Afrique, des institutions internationales et régionales, des partenaires au développement, des gouvernements africains, pour donner réalité à notre revendication commune d’un développement économique durable de notre continent », a déclaré Faustin Archange Touadera, chef de l’Etat centrafricain dans son discours lors du forum économique à Sotchi.

En dépit de ces potentiels économiques, les populations africaines croupissent dans une pauvreté indescriptible, provoquée par de nombreuses crises politico-militaires, l’insécurité entretenue par des mercenaires, la criminalité transfrontalière, le terrorisme et les changements climatiques.

Le continent africain devient aujourd’hui une plate tournante de la géopolitique et stratégique mondiale.  Car, il regorge d’énormes potentiels qui attirent la convoitise des grandes puissances. Le président de la Fédération de la Russie, Vladimir Poutine, a cet effet, offre une opportunité à l’Afrique qui doit mettre en valeur ses potentialités afin d’amorcer son véritable développement.  

« Notre continent, l’Afrique, regorge de potentialités énergétiques non valorisées ; dispose d’environ 10% des réserves mondiales de gaz et de pétrole ; d’un énorme potentiel en énergie hydroélectrique ; d’environ 60% des terres arables inexploitées au monde et constitue le deuxième massif forestier du monde. Le continent africain peut également se targuer d’une main d’œuvre abondante, relativement formée et bon marché, qui est le résultat d’une transformation de notre démographie, caractérisée par une très grande proportion de jeunes », a renchérit le président centrafricain.

Le continent africain demeure pauvre en infrastructures. Cet aspect freine l’élan de la croissance économique des pays africains. Le président centrafricain a estimé pour sa part que l’industrialisation et le développement des infrastructures sont d’une importance capitale pour le son développement de l’Afrique. C’est pourquoi, le forum de Sotchi ouvre la porte aux solutions pour palier ces problèmes.

« La faiblesse des infrastructures, notamment en Afrique Subsaharienne, constitue à n’en point douter, un frein majeur à la croissance économique, à l’intégration commerciale et à la réduction de la pauvreté. Il y a donc lieu de souligner que cette rencontre constitue un vecteur de plusieurs enjeux stratégiques de coopération ».

A travers les relations bilatérales, la Fédération de la Russie s’est engagée aux côtés de la République centrafricaine dès l’arrivée au pouvoir de Faustin Archange Touadera, à l’issue des élections groupées de 2015-2016. Aujourd’hui, en dépit des armes qui sont livrées au gouvernement et la formation de l’armée nationale, le président centrafricain veut renforcer la coopération avec la Russie sur d’autres volets dont l’économie.

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