Centrafrique: 17 civils tués dans un hôpital à Ippy par les éléments de l’UPC et du FPRC

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Ali Darass de l'UPC avec les éléments de FPRC

Ali Darass de l’UPC avec les éléments de FPRC

Par Erick NGABA
Bangui 7 février 2018 (Ndjoni Sango) : L’hôpital de la ville de Yppi a été la cible des éléments armés de l’UPC et du FPRC qui y ont exécuté 17 civils, un bilan fourni par la Minusca. C’est au cours d’une attaque débutée le 12 décembre 2017 dans la ville d’Ippy. C’est information est confirmée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) qui condamne cette attaque ciblant l’hôpital de la ville.
La ville de Yppi a été le théâtre d’attaque ciblée des groupes armés de l’UPC (Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique) et du FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique). Cette attaque délibérée contre les civils à l’hôpital d’Ippy, a causé la mort d’au moins 17 civils.
Selon les témoins oculaires cités par la Minusca, « les combattants de l’UPC et du FPRC ont encerclé l’hôpital le 12 décembre 2017 et ont ouvert le feu sans discrimination sur le personnel civil de l’hôpital et sur les patients, tuant 12 hommes, une femme, trois enfants et un bébé ».
A en croire les mêmes sources, les assaillants ont ensuite forcé un groupe de civils, principalement des femmes et des enfants, à accompagner les combattants alors qu’ils se retiraient en direction de la ville, à pied.
En condamnant cette attaque dans un communiqué, la MINUSCA exhorte tous les groupes armés à s’abstenir immédiatement de toute attaque contre les civils et rappelle à tous les acteurs concernés du statut de protection particulier accordé aux hôpitaux et aux structures médicales en vertu du droit international humanitaire.
« La MINUSCA rappelle aux commandants de l’UPC et du FPRC à Ippy, respectivement le ‘Général’ Ahmat Wadal Woundal et le ‘Colonel’ Adam Moktar, que les attaques dirigées contre les hôpitaux et l’utilisation de civils comme boucliers humains constituent de graves violations du droit international des droits de l’homme, et peuvent également constituer des crimes de guerre ».
De surcroît la MINUSCA exhorte la hiérarchie de l’UPC et du FPRC à prendre des mesures immédiates « pour minimiser les victimes civiles et pour punir les combattants impliqués dans l’incident d’Ippy ou d’autres attaques contre les civils ».
Lors d’un point de presse la semaine dernière à Bangui, la Coordonnatrice humanitaire en République Centrafricaine, Najat Rochdi, a appelé les groupes armés à cesser aux attaques contre les civils, les hôpitaux et les humanitaires.
Pour que l’autorité de l’Etat soit restaurée à Ippy, la Minusca indique qu’elle fournira son appui à la mise en œuvre des mesures que les autorités centrafricaines jugeront appropriées pour s’assurer que les responsabilités pour les crimes commis soient établies.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance pour plusieurs agences presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325

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