RCA: le PK5 victime de sa complicité avec les criminels autodéfenses

0
2219

Par Didier KOUNAMI

Incendie des magasins au PK5 dans le 3è arrondissement de Bangui
Incendie des magasins au PK5 dans le 3è arrondissement de Bangui

Bangui 27 décembre 2019— (Ndjoni Sango): Dans la nuit du 24 jusqu’au matin du 26 décembre, des crépitements d’armes ont encore repris et se poursuivent au Km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui. Alors, il s’agissait d’un accrochage entre les autodéfenses et les commerçants après une altercation sur le prix d’une marchandise et le prélèvement illicite des taxes.  

Selon des informations recueillies, les éléments d’autodéfense du Km5 veulent se procurer les articles des commerçants à des prix qu’ils veulent et exigent des taxes aux commerçants qui sont aussi à l’origine de la prolifération des criminels appelés autodéfenses dans le 3ème arrondissement de la capitale.

Le secteur de Km5 est secoué par des tirs d’armes lourdes et légères. Le bilan provisoire de cet affrontement fait état d’une trentaine de personnes tuées, selon des sources concordantes, et une soixantaine autres blessées, d’après MSF.  Des magasins et marchandises sont partis en fumée durant ces échauffourées malgré l’intervention des sapeurs pompiers centrafricains.

Les populations se trouvent effrayer de sortir pour vaquer librement à leurs occupations. Aujourd’hui, le Km5 devenu un champ de batail en récurrence, difficile de se circuler en toute liberté à cause des groupes armés basés dans cette localité. La localité qui s’oppose au retour de l’autorité de l’Etat continue d’être victime de sa complicité avec les groupes d’autodéfenses.

De collecte d’argents et des marchandises, le rackettage des taxes chez les commerçants et toutes autres personnes exerçant des  activités quelconques au Km5 sont monnaies courantes. La sécurité de des habitants du PK5 est toujours menacée, pas de quiétude et de la libre circulation des biens et services est bafouée par les hors-la-loi

A l’heure, le secteur est devenu une jungle où ce sont les groupes armés qui font et imposent leur loi, ils surveillent tout, gèrent tout et décident de tout. Cela à défaut de l’existence de l’autorité de l’Etat.

Malgré que ces groupes armés qui aient accepté les cessations des hostilités à travers l’accord politique de paix et  de réconciliation signé le 6 février à Bangui, continuent de la semer la terreur au sein de la population civile qui est prise en otage

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici