URGENT Centrafrique : Deux journalistes Freelance sont menacés de mort par des Antibalaka

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Des combattants de la milice Anti-balaka
Combattants Anti-balaka
                                Combattants Anti-balaka à Ndjoh

Bangui(29-10-15) Njdoni Sango: Deux confrères freelance, de l’agence Citizen Side France et  de la Radio du Développement communautaires ICDI, nouvellement appelée Radio MaÏngo , vivent depuis quelques jours dans la clandestinité. Ils sont recherchés par les Antibalaka de Baoli qui leur ont proféré de menaces de mort. Conséquence, la Radio ICDI risquerait de fermer ses portes.

Image Emery Elvis
Le Journaliste Pabandji

Il s’agit de Emery Elvis Pabandji, correspondant de Citizen Side France, presse en ligne ndjonisango.net et l’Agence presse Turque, ANADULU et Bienvenu MATONGO, Rédacteur en Chef de la radio ICDI qui sont désormais dans les collimateurs des Antibalaka, section Hubert SELEBONDO, le tristement célèbre commandant de zone de Boali-Poste.

Selon les faits qui  leurs sont reprochés, Ils seraient à l’origine du tapage médiatique sur les atrocités, pillages et vols que sont impliqués ces Antibalaka ce dernier temps sur le corridor Bangui Boali.

Le mardi dernier, lorsque le confrère Emery Elvis Pabandji rentrait sur Bangui, il a été retenu en captivité pendant plusieurs heure,  de 08h à 12 heures TU. Selon son témoignage, « les éléments de Hubert ont tiré 14 balles réelles  en l’air sur moi ce jour-là au niveau de Boali-Poste, là où ils avaient retenu en otage Léa MBOUA DOUMTA, la Première-Vice-Présidente du CNT. Ils me reprochent le fait d’avoir diffusé des informations les concertants. Sur cette même question, mon confrère Bienvenu MATONGO est obligé d’emprunter le quatrième parallèle pour se retrouver à Bangui « .   

Toujours d’après lui, « heureusement à l’un d’entre eux qui était élève de mon grand frère au lycée des Martyrs, contestant la décision de son chef, a pu prendre contact avec les éléments camerounaise de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de Centrafrique (MINUSCA) pour négocier et me libérer vers midi« .

Le 02 novembre, après sa libération par la MINUSCA sur la route de Boali (75km de la ville de Bangui), sa maison a été visité la nuit par 4 hommes armés de kalachnikov et des pistolets automatiques. »C’était vers 2h du matin, les coups de kalachnikov ma réveillé alors que je dormais avec ma famille. J’ai écouté des cris et menaces dehors: « où es tu le PD de journaliste? On va te faire avaler ton appareil photo et Camera. C’est la fin de tes reportages sur nos actions.On va te montrer que nous sommes des garçons, à cause de toi on eu des forces française sur nos dos ». Du coup je sors par la fenêtre derrière la maison, escaladé le mure et tombé chez les voisins. J’étais resté jusqu’à l’arriver de la MINUSCA Congolaise qui a pu m’amener à l’hôpital, parce que j’ai eu des blessures partout sur le corps », explique-t-il avant d’ajouter que « J’ai vu 2 personnes positionnées au coin de la concession et deux autres devant le portail, en frappant et tirant sur le portail afin de briser ».

En raison de menaces qui pèsent sur les journalistes en Centrafrique, le ministre de la Communication lui demande de quitter le pays pour sa sécurité. Il se trouve actuellement au Cameroun.

Dans les mêmes fait et menacent à l’encontre de l’autre confrère de la radio ICDI, la Direction Générale de l’ONG nationale ICDI envisage la fermeture de sa station dans les prochains jours. Étant une radio communautaire émettant sur l’ensemble du territoire centrafricain, sa fermeture sera un coup dur pour les Centrafricains des villes de provinces.

Les groupes armés doivent mesurer l’ampleur de la perte qu’ils infligent à la population. Les journalistes pendant toutes ces périodes de crise, travaillent en toute impartialité et indépendance pour la paix, la cohésion sociale, la réconciliation nationale et le développement. Alors que ces derniers sont le cible de certains groupes armés. Déjà trois journalistes ont été tué durant la crise que le pays a connu à cause de leur professionnalisme sur le terrain. Et aujourd’hui deux de nos confrères sont en cavale.

 Igor Djeskin SENAPAYE

                                                      

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