RCA: à la rencontre des enfants peulhs non scolarisés dans un campement vers Kouï

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Moussa, Saïdou, et Ousman, trois enfants peulhs rencontrés dans un campement des éleveurs vers Kouï en septembre 2019 @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Moussa, Saïdou, et Ousman, trois enfants peulhs rencontrés dans un campement des éleveurs vers Kouï en septembre 2019@photo Erick Ngaba
Moussa, Saïdou, et Ousman, trois enfants peulhs rencontrés dans un campement des éleveurs vers Kouï en septembre 2019@photo Erick Ngaba

Bangui 10 décembre 2019— (Ndjoni Sango): Moussa, Saïdou, et Ousman Gorguel sont des petits enfants peulhs d’une tranche d’âges de 10 ans environ, que la rédaction de Ndjoni Sango a croisés au cours d’un voyage de presse à Kouï, au nord-ouest de la République centrafricaine. Rencontrés en brousse dans un campement avec leurs parents, ils sont des enfants des éleveurs n’ayant pas l’opportunité d’être inscrits à l’école malgré leur désir d’être sur les bancs de l’école.    

Heureux d’apprendre le métier d’éleveur, principale activité de la communauté peulh en Centrafrique, Moussa, Saïdou, et Ousman désirent vivement aller à l’école comme les enfants de leurs âges. Malheureusement pour ces petits éleveurs dont les parents enseignent l’école coranique, la chance d’accéder à l’éducation occidentale n’est pas permise. Tout simplement, Moussa, Saïdou, et Ousman vivent dans la brousse, dans une zone éloignée des villes où il y a la possibilité d’aller à l’école.

« Ici dans la brousse, notre principale activité est de conduire le bétail au pâturage. Nous bénéficions de l’enseignement coranique à travers notre père. Est-ce que vous avez vu un bâtiment scolaire dans cette brousse où nous sommes? Nous aimons bien aller à l’école occidentale, mais nous n’avons pas la possibilité. Si on veut nous inscrire dans cette école, nous sommes prêts à y aller », explique Moussa qui répond gentiment à nos questions.

Ce qui fait souci, leurs parents qui recommencent leur vie après avoir tout perdu durant les violences armées survenues dans le pays, n’ont pas assez de moyens pour pouvoir les envoyer dans les villes où il y a des centres scolaires.  Que feront-ils dans ce cas ?

C’est une coutume dans les familles peulhs en Centrafrique particulièrement, de maintenir les enfants à la maison dans le but de les orienter vers le métier d’éleveur.

Moussa, Saïdou, et Ousman doivent continuer leurs activités de bétail dans l’espoir de devenir des grands éleveurs de demain pour succéder à leur papa Gorguel.

Ils ne sont pas les seuls dans cette condition d’analphabétisation. Beaucoup sont les enfants des éleveurs peulhs qui n’ont pas la chance d’aller à l’école. Comme Moussa, Saïdou, et Ousman, ils ont nombreux dans la brousse à pratiquer l’élevage auprès de leurs parents, sans être inscrits à l’école.

Cela constitue une menace, non seulement pour la communauté peulh mais aussi pour la République centrafricaine.

Il est une nécessité pour le gouvernement et les partenaires de l’éducation d’adopter un programme politique pour le cas de ces enfants qui n’ont malheureusement pas la même chance que les autres d’aller à l’école

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