Ndjoni Sango (Bangui17/05/16) : Dans cette interview accordée à notre rédaction, sans embase, le président du Haut Conseil de la Communication de Transition nous a présenté son bilan à la tête de cette institution. Journaliste chevronné, José Richard POUAMBI a entrepris beaucoup de réalisation au HCCT. Des rencontres au niveau national et international et le rééquipement du HCCT pillé en sont les principales.
Ndjoni Sango (NS) : Aujourd’hui vous êtes toujours à la tête du Haut Conseil de la Communication de Transition, dites-nous quelles sont vos grandes réalisations et par la même occasion quelles sont les difficultés auxquelles vous y avez fait face ?
José Richard POUAMBI (JRP) : Vous savez que quand nous sommes arrivés au Haut Conseil de la Communication, nous avons trouvé un HCTT qui n’existait que de nom. Le Haut Conseil de la communication a subi les méfaits de l’invasion de la ville de Bangui au mois de mars 2013. Tout a été emporté, les portes emportées, le parc informatique était vide. Quand nous sommes arrivés nous avons remis le parc informatique en état. Chaque chef de service au niveau du Haut Conseil dispose aujourd’hui d’un ordinateur portable. C’est pour faciliter le travail. Nous avons aujourd’hui au moins trois véhicules. Ce qui n’est pas négligeable. Nous avons négocié et obtenu du gouvernement un appareil de monitoring de toute l’histoire de la RCA, il n’y a jamais eu un appareil de monitoring. C’est donc une première.
NS : Vous avez fait 18 mois comme président du Haut Conseil de la Communication de Transition, est ce que vous avez réussi à rencontrer les responsables de la presse centrafricaine pour discuter avec eux des questions professionnelles ?
JRP : Vous savez que quand nous étions arrivés à la tête du Haut Conseil de la Communication, nous avons organisé plusieurs rencontres avec les responsables des média publics et privés. Il y avait une friction entre l’équipe précédente du Haut Conseil de la Communication et l’ensemble la presse privée . Nous avions renoué contact avec les organisations professionnelles. Je veux parler de l’UJCA et du GEPPIC qui sont des partenaires avec lesquels nous entretenons de très bonnes relations.
NS : Et au niveau international ?
JRP : Nous avons renoué contact avec le REFRAM qui est le Réseau Francophone des Régulateurs des Média avec la visite de travail que nous effectué en Côte d’Ivoire à la 4e rencontre des présidents, c’était au mois de juin de 2015. Nous avions renoué contact avec la HACA qui est la Haute Autorité de la Communication et de l’Audiovisuel de la Cote d’Ivoire. Nous avions renoué contact avec la HAAC qui est la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication du Benin. Nous avions renoué contact avec le Conseil Supérieur de la liberté d’Expression du Congo-Brazzaville. Nous avions renoué contact avec l’Autorité de Régulation du Maroc.
NS: Quelles sont donc les difficultés que vous avez rencontrées ?
JRP : Les difficultés sont beaucoup plus financières. Vous savez très bien que le pays sort d’une situation difficile, les crises récurrentes ont affrété le tissu économique et donc cela a impacté sur ce que nous avons fait au niveau du Haut Conseil de la Communication, en 2014 par exemple, sur le budget annuel, on n’a rien reçu. En 2015 sur 200 millions, difficilement, on s’est battu, on a reçu 5 millions.
Propos recueillis par Juvénal KOHEREPEDE