Par Eric NGABA
Bangui 05/10/17 (www.ndjonisango.net): Un rapport spécial de la Cour des Comptes de l’Union européenne approuve les résultats du Fonds fiduciaire de l’Union en République Centrafricaine. Malgré quelques insuffisances, le fonds fiduciaire Bêkou, lancé en juillet 2014, a constitué, d’après le rapport, une réponse rapide dans un contexte difficile dans le pays fragilisé par des conflits.
Lancé en juillet 2014, le fonds fiduciaire Bêkou de l’Union Européenne pour la République centrafricaine est le premier fonds de ce type géré par la Commission européenne. Ses donateurs, à savoir l’Union européenne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Suisse, l’ont doté d’un montant total de 146 millions d’euros pour aider le pays à sortir de la crise et pour soutenir sa reconstruction.
Le fonds est créé en faveur d’actions d’urgence pour répondre aux besoins de développement spécifique à l’aide des contributions financières, en République Centrafricaine, pays en proie à la mauvaise gouvernance, à une grande pauvreté et à des conflits depuis plusieurs décennies. Le pays occupait la dernière place du classement 2016 de l’indice de développement humain du PNUD.
Le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE pour la République centrafricaine a été lancé pour aider le pays à sortir de la crise et soutenir sa reconstruction. Il s’agit du premier des quatre fonds gérés par la Commission européenne à ce jour.
L’audit de la Cour des Comptes européenne a porté sur la première expérience de la Commission européenne en matière de gestion de l’un de ses propres fonds fiduciaires. La Cour a examiné si la création du fonds fiduciaire Bêkou était justifiée, s’il était bien géré et s’il avait atteint ses objectifs jusqu’à présent.
A sa conclusion, l’équipe d’audit est convenu que malgré l’absence d’analyse exhaustive des besoins et d’évaluation formellement structurée du choix de l’instrument de financement, tant la décision de mettre en place le fonds fiduciaire Bêkou que la manière dont il a été conçu étaient adaptées aux circonstances.
«Les résultats obtenus à ce jour grâce au fonds fiduciaire Bêkou sont globalement positifs. Il a permis de mobiliser des aides, même s’il a attiré peu de donateurs supplémentaires, et les projets financés ont produit les réalisations escomptées. Le fonds assure une visibilité accrue à l’UE », lit-on dans le rapport de la Cour.
D’après ce rapport, la gestion du fonds fiduciaire Bêkou n’a pas encore donné toute la mesure de ses possibilités, et ce à trois égards. La Cour note que le fonds fiduciaire Bêkou n’a guère influé sur la coordination entre les parties prenantes; la transparence, la rapidité et le rapport coût-efficacité des procédures pourraient être améliorés; les mécanismes de suivi et d’évaluation n’ont pas encore été pleinement développés.
Toutefois, des recommandations sont formulées pour aider la Commission à améliorer la conception et la gestion du fonds fiduciaire Bêkou dans le futur, ainsi que des fonds fiduciaires de l’UE en général. Nous recommandons à la Commission.
Il s’agit d’élaborer de nouvelles orientations sur le choix des instruments de financement et sur les analyses des besoins visant à définir le champ d’intervention des fonds fiduciaires; et également d’améliorer la coordination entre les donateurs, les procédures de sélection et la mesure de la performance, ainsi que d’optimiser les coûts administratifs.
L’auteur de l’article :
Eric NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance dans plusieurs agences de presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’information www.ndjonisango.net. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325.