Par Ulrich MAMELENYA
Bangui 4 janvier 2020—(Ndjoni Sango) : Le Président Faustin Archange Touadera, Président du Comité Stratégique DDRR/RSS/RN, a présidé personnellement le 20 décembre 2019, dans la salle du conseil de cabinet du palais de la Renaissance la 6ème réunion dudit comité. Le DDRR, l’accord de paix, les USMS ont été à l’ordre du jour de cette réunion de haut niveau tenue en présence des plusieurs personnalités nationales et internationales.
Au menu de cette réunion, trois points importants étaient inscrits à l’ordre du jour, l’état de la mise en œuvre du grand DDRR et de la mise en place des Unités Spéciales mixtes de sécurité (USMS) ; les dossiers du RSS et leurs plans sectoriels, la situation des auxiliaires de la police avec en toile de fond l’examen du document sur l’harmonisation des grades et le point sur le recrutement, et enfin l’évolution de la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA).
Dans son discours introductif prononcé à l’ouverture des travaux de la 6ème session du Comité Stratégique du Programme National de Désarment, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement, du Processus de la Reforme du Secteur de la Sécurité et de la Réconciliation Nationale, le Chef de l’Etat dans un premier temps, a précisé que le processus de paix à fait un bon qualitatif par l’abondance de nombreux progrès enregistrés.
Le Chef Suprême de l’Armée toujours dans le même discours, a précisé l’un des engagements les plus importants de son mandat, est d’établir un dialogue avec tous les Centrafricains afin d’identifier ensemble les causes profondes des crises récurrentes et cycliques du pays et d’y trouver des solutions consensuelles et durables.
Toujours fidèle à sa politique de la main tendue issue d’une conviction personnelle, Touadera souhaite que la paix ne s’obtienne pas par les armes mais par le dialogue. Et il se félicite de l’accompagnement des partenaires à travers la feuille de route de l’Union Africaine qui a réalisé le pari de faire tenir un dialogue franc et sincère entre le gouvernement et les groupes armés, qui selon lui, tous frères et sœurs de la même République et donner de l’espoir au peuple Centrafricain.
Le numéro 1 Centrafricain pense que l’heure est maintenant à l’application effective de ce bel instrument accepté par tous comme un accord de la dernière chance.
Pour sa part, il a instruit fermement le gouvernement de se focaliser sur les engagements qui sont les siens au titre de cet accord et de ne ménager aucun effort ensemble avec les garants et les facilitateurs, pour encourager et accompagner les groupes armés dans l’exécution de leur part de responsabilité dans l’accord.
Aujourd’hui, le pouvoir de Bangui constate que malgré les débuts difficiles, l’APPR-RCA marche à un rythme que soutiennent le gouvernement et les garants.
« Je suis heureux de constater les réalisations des deux parties. Les différents organes du mécanisme de mise en œuvre et de suivi de l’Accord ont été mis en place par le gouvernement qui, dans un souci de plus d’inclure, a fait une large ouverture aux représentants des groupes armés. Des nominations ont également été faites dans les Cabinets de la Présidence de la République et de la Primature ainsi que dans les services centraux et décentralisés de l’Etat », s’est-t-il réjouit.
Sur la mise en œuvre de l’APPR-RCA, le Professeur, Faustin Archange Touadera réitère que cette application dynamique se poursuit dans des divers domaines, notamment la planification et la mise en place des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS) pour lesquelles il a participé personnellement au lancement des premières activités à Bouar au mois d’octobre dernier.
Le Chef de l’Etat en a aussi profité pour féliciter le gouvernement pour les avancées notables et les groupes armés pour le maintien du dialogue et le sens patriotique dont fait montre certains d’entre eux en prenant résolument la voie de la paix par le Désarmement de leurs éléments.
Garant de la sécurité des Centrafricains, il regrette, la persistance des violations diverses, les conflits entre les groupes dans plusieurs localités du Nord et du Nord Est, l’occupation de certaines localités en violation flagrante de l’Accord signé.
Le Président a répondu aux trois (03) factions actives des groupes armés qui au début du mois de décembre, ont adressé une lettre conjointe aux garants et aux facilitateurs de l’APPR dans laquelle ces derniers fustigent le gouvernement concernant le retard enregistré dans la mise en œuvre de cet accord.
« la lettre conjointe des groupes FPRC, UPC et MPC aux garants et aux facilitateurs me parait surprenante et nous n’en comprenons ni le bien-fondé, ni les allégations mentionnées, alors que le gouvernement maintient un dialogue permanent avec tous pour la satisfaction des propositions qu’ils lui font et la recherche de solutions aux problèmes qui touchent toute la population et non pas seulement une partie, comme s’il y’a différentes catégories de Centrafricains dans le pays », a-t-il reproché.
Pour clore son discours, il tient à rappeler que le développement de son pays et à tous dépend de la paix et de la sécurité. Et la guerre et les conflits n’ont jamais construit un Etat. Selon lui, les Centrafricains, sont condamnés à prendre la voie de la paix pour le bien-être de tous.