Par Marly Pala
Bangui 5 janvier 2021—(Ndjoni Sango): Le mouvement I kè woussou-woussou na Bê-Afrika condamne les hostilités perpétrées ces derniers temps par les groupes armés et appelle tous les acteurs au calme. L’appel a été lancé le lundi 4 janvier lors d’un point de presse, tenu dans la salle de conférence du Centre Jean XXIII à Bangui.
Depuis quelques semaines, les localités de la République Centrafricaine connaissent des troubles, dus aux exactions des groupes armés, perturbant à cet effet, les activités quotidiennes des centrafricains mais aussi les opérations électorales dans plusieurs villes du pays.
Malgré des tentatives du côté des forces de défense, de la communauté internationale, des autorités ou encore des leaders religieux, visant à ramener la paix, ces forces non conventionnelles continuent de semer la terreur. C’est dans cette optique que le mouvement I kè woussou-woussou na Bê-Afrika lance un cri d’alarme pour appeler au calme.
« Nous condamnons avec fermeté toute tentative de prise de pouvoir par la force intentée par certains ennemis de la paix et nous appelons la jeunesse à plus de vigilance et de détermination pour ne pas tomber dans des manipulations de tout genre. Nous interpellons la jeunesse centrafricaine à se désolidariser de tout contact quelconque aux groupes armés et nous devons nous mobiliser comme un seul homme pour barrer la route aux actions de ces ennemis de paix afin que notre pays puisse retrouver sa sérénité. Car dans les années passées, nous avons vécu le calvaire à cause de rébellion à laquelle, nos biens ont été détruits, nos mères et sœurs ont été violées et certains de nos parents ont été tués. Donc nous disons non à toute sorte de prise de pouvoir par la force », a clamé Eric Christian Mboutou, porte-parole du mouvement I kè woussou-woussou Na bê-Afrika.
Cet appel du mouvement I Kè woussou-woussou Na Bê-Afrika intervient alors que la République Centrafricaine attend les résultats des élections générales du 27 décembre 2020 et où l coalition des groupes armés multiplie des exactions dans l’objectif de boycotter ledit scrutin.
Centrafrique: au marché de PK5, l’augmentation des prix inquiète commerçants et habitants
La route qui relie Bangui au Cameroun est toujours fermée à la circulation ce lundi. C’est la principale route de ravitaillement pour la Centrafrique, mais depuis la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles, plus aucun camion de marchandise n’y circule en raison de l’insécurité.
Conséquence : au marché de PK5 à Bangui, les commerçants ont du mal à s’approvisionner et les prix augmentent. Devant son petit stand de riz et de sucre, Mamadou Idriss garde le sourire, mais ces dernières semaines, il a de plus en plus de mal à s’approvisionner : « Auparavant, on payait le sac de sucre 32 000 francs, mais maintenant c’est 37 000 francs, tout est monté»
Pour compenser, Idrissa a dû réduire ses marges et augmenter un peu ses prix. Mais il ne s’en sort pas, les clients disent que c’est trop cher : « C’est très cher, par le passé par jour je finis un sac et j’ai 5 000 francs de bénéfice, mais maintenant c’est à 2 000 francs seulement, parfois 2 000 et parfois 1 500. »