Par Marly Pala
Bangui 24 mars 2022—(Ndjoni Sango) : C’était un dimanche, 24 mars 2013 dans la matinée que la capitale centrafricaine s’était réveillée sous les coups des armes lourdes et légères des groupes rebelles coalisés de l’ex-Séléka, dirigé par le président autoproclamé, Michel Djotodja Amnondroko pour destituer le régime du Général François Bozizé Yangouvonda. 9 ans jour pour jour, beaucoup de Centrafricains vivent encore les séquelles laissées par ces groupes armés.
Tout avait commencé bien avant 2013 par des gestations çà et là des groupes armés dans la majeure partie des villes intérieures de la République centrafricaine. La plupart de ces rebelles sont ceux qui avaient aidé le Général Bozizé à prendre le pouvoir en 2003, en déstabilisant le régime du feu Président, Ange Félix Patassé.
Les populations ont subi des atrocités ayant entraîné la fuite par milliers, des citoyens et occasionné milliers de morts, jusqu’à l’arrivée de ces groupes armés à quelques kilomètres de la capitale, où plusieurs tentatives de négociation d’un cessez-le-feu ont été initiées par la communauté internationale, mais en vain.
Et le 24 mars 2013, les groupes rebelles de l’ex-séléka avec en sa tête, le président autoproclamé, Michel Djotodja Amnondroko, avaient marché sur Bangui, faisant fuir le Général François Bozizé Yangouvonda et certains de ses proches à l’extérieur du pays.
C’est là que commence le calvaire de la population centrafricaine qui ne savait à quel saint se vouer. Car, il arrivait un moment où Michel Djotodja Amnondroko et son Premier ministre Maître Nicolas Tiangaye, ne pouvaient plus contrôler les massacres orchestrés par ces mercenaires, tant dans la capitale que dans les villes intérieures du pays.
C’est à ce moment que des villageois se sont réunis pour s’organiser en autodéfense, baptisée Antibalaka. Là, une autre page des atrocités s’ouvre, car, ces Antibalaka avaient la résolution de chasser les combattants de l’ex-Seleka, considérés comme des envahisseurs du pays, d’où est né le conflit communautaire. Puisque, la séléka était constituée en majorité, des musulmans et les Antibalaka, des chrétiens.
Les conséquences de ces différents mouvements furent lourdes en perte en vies humaines et biens matériels, jusqu’à la démission de Michel Djotodja Amnondroko au pouvoir après 9 mois de règne sangloté.
Il faut rappeler que malgré la transition gérée par Catherine Samba-Panza après Djotodia, et l’accession au pouvoir de Faustin Archange Touadera en 2016 par les élections démocratiques jusqu’aujourd’hui, et avec l’APPR-RCA signé en 2019 entre le gouvernement et les groupes armés, le pays tarde encore à retrouver sa stabilité.
Car, ces différents groupes armés étrangers, commandités par les citoyens centrafricains eux-mêmes ne savent pas où aller et continuent de semer la désolation dans le quotidien des populations centrafricaines.