Centrafrique : "La RCA est un bon élève du critère du FMI", se réjouit le ministre des finances Henri Marie Dondra

0
11188
img_4945
Ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra/@Eric Ngaba

Par Eric NGABA

Bangui 24/01/17 (www.ndjonisango.net): La République Centrafricaine est considérée comme un élève du critère du Fonds Monétaire International (FMI) grâce aux multiples efforts des autorités issues des urnes. Le ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra l’a souligné lors d’une conférence de presse tenue le 14 janvier 2017 à son cabinet. Cela détermine la transparence dans la gestion des finances publiques du pays. D’après le membre du gouvernement, c’est ce qui justifie la visite à Bangui de la Directrice Générale du FMI, Christine la Garde du 24 au 25 janvier 2017.

La République Centrafricaine est sur la voie de son relèvement. Les autorités du pays multiplient des efforts afin de sortir le pays du marasme économique. Le pays vient de sortir d’une grave crise sans précédent de son histoire. Pour mettre en œuvre le plan du relèvement effectif du pays, le gouvernement doit mobiliser des fonds afin de répondre aux attentes de la population.

Lors sa rencontre le samedi dernier avec les professionnels des médias, le ministre des finances et du budget a passé en revue les questions liées à la gestion des finances publiques. L’occasion a permis à Henri Marie Dondra de se prononcer sur la situation des recettes publiques, les exonérations, les aides budgétaires, la mobilisation des fonds promis par les bailleurs de fonds à Bruxelles, et les perspectives pour son département.

Selon le membre du gouvernement, la République Centrafricaine est un bon élève du critère du FMI du fait du respect des critères établis par l’institution monétaire. Que disent ces critères pour que la République Centrafricaine en proie à une crise puisse gagner confiance du FMI ?

« Si la RCA est un bon élève de critère du FMI, déjà la maîtrise de la dette et la maîtrise de la masse salariale en sont les critères. Depuis 1 an, nous n’avons contracté aucune dette. L’augmentation des ressources propres de l’Etat nous permet de remplir ces critères. Pour 2017, nous avons prévu l’augmentation de 28%. L’autre critère c’est aussi  d’éviter d’accumuler encore les dettes sociales de 2016. Ce qui veut dire que nous sommes en train de respecter ces critères et ce sont des critères que nous nous sommes fixés avec le Fonds Monétaire International. Ces critères qui ont permis au FMI de dire que notre pays est un bon élève « , a expliqué le ministre des finances et du budget avant d’annoncer la venue en République Centrafricaine de la Directrice Générale du FMI, Christine la Garde la semaine prochaine.

D’après Henri Marie Dondra, cette visite de la Directrice Générale du FMI  explique la confiance qui existe entre le FMI et le gouvernement centrafricain à travers la gestion transparente des finances publiques.

Par ailleurs, le ministre évoque la réforme au niveau des recettes publiques notamment les douanes, les impôts. Cette réforme concerne également la réduction de vie au niveau de l’Etat comme le recommandent les clauses du sommet de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) afin de sauver l’économie de la sous-région qui a connu une chute de suite de la baisse des prix de l’or noir.

Les perspectives d’avenir des finances en 2017

En termes de perspectives, le ministre informe que le gouvernement envisage de développer le partenariat public privé qui constitue l’une des innovations des lois de finances. A cela s’ajoute la création de fonds de garantie nationale permettant aux entreprises nationales de relancer l’économie.

« Nous avons une obligation de créer un fonds national de garantie qui prenne en compte la réalité locale afin de permettre à nos entreprises nationales de se relancer. Le président de la République a bien compris le problème et le gouvernement s’y attèle », a martelé le ministre des finances et du budget.

Le membre du gouvernement a insisté sur la transparence de fonds publics et la bonne gouvernance au niveau de l’Etat afin de gagner la confiance des partenaires au développement. Il a annoncé la publication des budgets de l’Etat, salaires des hautes autorités de l’Etat en commençant par le président de la République, les membres du gouvernement, les parlementaires et les Directeurs Généraux des institutions de l’Etat pour que chaque citoyen centrafricain sache, d’après lui, la gestion de fonds de l’Etat.

eric-ngaba-docxIdentité de l’auteur de l’article:

« Eric NGABA, journaliste de formation à l’université de Bangui/Centrafrique. Licencié en journalisme et rédacteur dans plusieurs organes de presse, il est le Directeur de Rédaction de ce site d’information: https://ndjonisango.com   » 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici