Centrafrique : Les violences électorales à l’égard des femmes au centre d’une préoccupation

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Les participants/@Inès Laure Ngopot

Bangui (Ndjoni Sango 27/06/16)

Par Inès Laure N’gopot

Les violences électorales faites aux femmes étaient ce 24 juin 2016 au centre d’un séminaire organisé à Bangui par l’Onu Femme, en partenariat le Programme des Nations pour le Développement et la composante police de la Minusca. Ce séminaire a eu lieu à l’hôtel Leger Plaza à  en présence de plusieurs autorités centrafricaines dont le président de la délégation de la ville de Bangui. 

Une élection crédible et acceptée par tous et avant tout, celle où les femmes et les hommes ont le même sentiment d’avoir les opportunités  d’exprimer  librement leur choix et leurs opinion soit en tant que candidat, soit en tant qu’électeur est le but principal de cette assise. Dans le contexte centrafricain, chaque violence est une menace à la paix et un risque  potentiel d’échec  à la sortie de crise. Le succès dans le processus électoral tient à la capacité de tous les acteurs impliqués à anticiper et prévenir les violences électorales notamment celle à l’égard des femmes.

C’est dans cette optique que le PNUD, l’Onu Femme et la Minusca avait jugé utile de réunir au mois de février 2016 tous les acteurs de la sécurisation des élections autour de la thématique de la protection des femmes notamment les femmes candidates contre les violences électorales.

Les réflexions mémés au cours de cet atelier, ont mis en lumière que les femmes candidates et leurs sympathisants ont fait l’objet de violence verbale, d’intimidation et d’attaque pendant la campagne électorale. Ces violences électorales à l’égard des femmes sont de nature à les fragiliser et à réduire leurs participations et notamment à réduire aussi leur succès.

L’Onu femme et le PNUD  lors  de l’évaluation de cet atelier sur  la participation des femmes au processus électoral de la sortie de crise en RCA,  ont noté que certaines dispositions illégales sont défavorables à la pleine participation des femmes candidates. En outre, celles-ci n’auraient pas bénéficié de l’appui considérable au plan de l’encadrement politique, au plan de l’appui financé à bien mener leurs campagnes au même titre que les hommes.

Le chef de la composante de police de Minusca, Louis Carilho félicite cette initiative à laquelle la police des Nations Unies aussi s’associe car selon lui, le  rôle de la femme dans une société est très indispensable. « Dans tous les autres organisations soit des nations Unies ou d’autres, les femmes sont les vraies moteurs de fonctionnement. Même les différentes résolutions du 13-25 du conseil de sécurité des Nations Unies mettent également  en exergue  le rôle  que les femmes jouent dans  le processus politique. »

Le rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Julius Ngoadebaba trouve, quant à lui, que  ce séminaire est aussi une activité capitale pour L’ANE. « Pour qu’un processus électoral se passe de façon apaisé et crédible,  il doit favoriser la participation légale de tous les acteurs candidats ou électeurs y compris les groupes vulnérables et les minorités. Ainsi donc, lors du processus électoral que nous avons conduit, nous avons relevé quelques cas de violences à l’égard des femmes d’ordre verbal et physique. Un tels atelier qui va permettre aux gens de comprendre ce qu’est la violence à l’égard des femmes et quelles sont les modalités de préventions et comment combattre cela, est également capital pour les prochaines étapes des activités de l’Autorité Nationale des Elections. »

Les organisateurs de ce séminaire trouvent que c’est nécessaire qu’à la fin de cette assise, des propositions pertinentes qui engageraient tous à mieux assurer la protection des femmes contre les violences électorales soit sortie.  Signalons qu’il y avait eu  une faible représentativité des femmes lors des élections présidentielles et législatives organisées par l’Autorité Nationale des Elections dernières en 2015-20016 en Centrafrique.

1 COMMENTAIRE

  1. C’est un sujet d’une importance capitale , qui devrait être au centre des préoccupations de toutes les parties prenantes. Autrement dit ce séminaire organisé en République Centrafricaine devrait être dupliqué comme bonne pratique en Afrique. En tant que Président Fondatrices de l’Association « Act for Gender, Peace, Security and Development « (AGEPSED , Je propose de porter le projet d’organisation d’un tel séminaire ds les meilleurs délais en vue de la préparation des probables élections au Cameroun en 2018 avec les mêmes partenaires pour un garantir un appui technique et financier. Très cordialement. Envoyé

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