Centrafrique : situation humanitaire à Paoua nettement améliorée

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Les personnes déplacées de Paoua au nord de Centrafrique@Erick Ngaba

Les personnes déplacées de Paoua au nord de Centrafrique@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 7 août 2018—Ndjoni Sango : La situation humanitaire à l’heure actuelle dans la sous-préfecture de Paoua s’est nettement améliorée. Cette amélioration de la situation humanitaire fait suite au retour de la sécurité dans la localité où la quasi-totalité de 65 milles déplacés et réfugiés regagne son domicile respectif. Lors de la visite de la délégation union européenne, PAM et gouvernement centrafricain le samedi dernier dans la ville de Paoua, la ministre de l’affaire humanitaire, Virginie Mbaîkoua, a salué les efforts ayant permis de relever ce défi.
Après les violences armées ayant entrainé le déplacement massif de la population civile de décembre 2017 au début janvier 2018, la sous-préfecture de Paoua à l’extrême nord de la République centrafricaine retrouve aujourd’hui sa stabilité datant. Ceci grâce aux efforts déployés par les ressortissants de la localité, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers.

« Vous avez constaté avec nous que le nombre des déplacés à Paoua est en diminution. Nous sommes passés de 11 milles à 500 ménages. C’est à féliciter », se réjouit Virginie Mbakoua, ministre de l’affaire humanitaire.

La ville de Paoua qui compte 40 000 habitants avait accueilli plus de 65 000 personnes déplacées en décembre 2017. Des villages de la sous-préfecture s’étaient vidés de leurs habitants qui fuyaient les affrontements entre les éléments de la Séléka dirigés par Ahamat Bahar et ceux de la Révolution Justice (RJ) dirigé par Belanga. A cette époque, la sous-préfecture connaissait un désastre humanitaire.
La projection sur les 2.000 déplacés restants
Aujourd’hui, de 11 milles à 500 ménages, soit de 65.000 à 2.000 personnes déplacées, le gouvernement centrafricain avec ses partenaires projettent sur la possibilité du retour à domicile respectif des 2.000 déplacés dont les maisons ont été incendiées par les groupes rebelles.

« Nous sommes maintenant en projection pour voir comment apporter des appuis à ces personnes dans leurs villages de retour. Je suis en train d’échanger avec le représentant de OCHA pour avoir l’idée sur les maisons brûlées parce qu’il va falloir très rapidement apporter une réponse aux personnes dont les maisons ont été brûlées », a renchérit Virginie Mbakoua.

En attentant la projection de leur retour, les 2.000 déplacés continuent de bénéficier des appuis à travers des kits et des vivres distribués par le PAM sur financement du fonds fiduciaire « Békou », un cadre de financement de l’Union européenne.

« Comme je venais d’échanger avec la représentante de PAM à Paoua, on va passer de distribution des vivres en remise de coupons permettant aux déplacés d’aller vers les commerçants afin d’acheter les produits alimentaires de leurs choix. C’est aussi une manière d’aider et de varier les appuis que nous apportons sur le volet alimentaire aux déplacés. On va leur également distribuer des kits, des abris de fortunes pour leur permettre d’éviter des maladies car nous sommes en saison pluvieuse. L’idéal est de leur apporter un appui approprié par rapport à leur situation », a-t-elle ajouté.

Une mission d’évaluation en vue
D’après le membre du gouvernement, une mission d’évaluation est en projection sur la ville de Paoua en vue d’une solution à la situation des personnes déplacées vivant encore dans la ville.
Après l’amélioration de la situation sécuritaire  dès le déploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) avec l’appui de la Minusca, la ville de Paoua retient son souffle. Ce qui a permis aux déplacés des villages de la sous-préfecture de retourner dans leurs localités respectives afin de vaquer à leurs activités agropastorales.
Dans un communiqué de presse, la Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, a salué l’amélioration progressive de la situation humanitaire dans la Paoua.

« Je me réjouis de ces retours. C’est ce que les déplacés appelaient de tous leurs vœux depuis les tous premiers jours de la crise » a indiqué Najat Rochdi.

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