RCA: difficiles conditions de vie des déplacés du site PK3 à Bria

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Les personnes déplacées internes de la ville de Bria à l'Est de la RCA@photo Marly Pala

Par Jason MARLEY

Les personnes déplacées internes de la ville de Bria à l’Est de la RCA@photo Marly Pala

Bangui 5 Décembre 2019—(Ndjoni-Sango) : L’insuffisance d’eau potable, le manque d’hygiène et d’assainissement et la justice populaire sont le quotidien des déplacés, se trouvant sur le site de PK3 à Bria. Ce constat a été fait lors d’un voyage de presse effectué par une équipe de Ndjoni Sango avec la MINUSCA dans cette partie Est de la République Centrafricaine.

Le site des déplacés PK3 de Bria est le plus grand camp qui abrite plus de 44000 personnes, suite aux conflits armés qui ont secoué la République Centrafricaine. Conflits auxquels la ville est assiégée par plus de 6 groupes armés issus des ex-séléka et anti-Balaka qui sévissent et dictent leur loi sur la population civile.

Mais les conditions de vie de ces déplacés sont à déplorer, car le manque d’eau potable, d’hygiène et assainissement sont le quotidien de ces derniers. Ajoutant à cela, des hommes armés en l’occurrence des anti-balaka qui font leur loi, car ce sont eux qui contrôlent ce site. Une situation difficile, qu’a déplorée Jean Jacques Endjingbanendji, coordonnateur dudit site.

 « le nombre des déplacés au départ était de 58000 personnes, mais suite au retour de certaines dans des familles d’accueil, nous sommes restés 44000 personnes. Et nos principales difficultés sur ce site, c’est le problème d’eau, car on a fourni que 4 forages, ce qui est insuffisant pour l’effectif, le manque de structure éducative et sanitaire ensuite, le manque des produits vivriers est une gravité pour les femmes et les enfants. Ajoutant à ces problèmes, le tribunal instauré par les milices dans ce site pour trancher les litiges. Ceci au vu et au su des autorités administratives locales et de la MINUSCA », a-t-il affirmé.

Selon les propos recueillis par l’équipe du journal Ndjoni-Sango auprès des habitants de Bria, ces derniers réclament la mise en place de l’Unité de Service Mixte de Sécurité (USMS) pour un retour définitif de la paix dans la Haute-Kotto et recommandent à ce que Bria soit une ville sans groupes armés ou encore sans armes, comme on a fait dans d’autres préfectures.

Il faut rappeler que le site des déplacés de PK3 est le plus grand camp qui abrite les personnes sans abris et victimes des conflits armés de la Haute-Kotto, et il compte 33 blocs dont 3 blocs pour des familles d’accueil.

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