Centrafrique : l’Union européenne envisage l’amélioration des conditions de détention dans les maisons carcérales 

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la délégation de l'Union européenne avec le régisseur de maison d'arrêt de Bimbo@Erick Ngaba

la délégation de l’Union européenne avec le régisseur de maison d’arrêt de Bimbo@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 11 août 2018 –Ndjoni Sango : L’union européenne se dit préoccuper par les conditions de détention dans les maisons carcérales de Bangui en Centrafrique. Dans le cadre de la réhabilitation des secteurs de la justice et de la police (RESEJEP), l’Ambassadrice, Cheffe de la délégation de l’Union européenne à Bangui, Samuela Isopi, s’est rendue le mardi dernier dans les maisons d’arrêt de Ngaragba et de Bimbo pour avoir une expertise afin d’apporter des appuis à l’amélioration de ces centres de détention.
Les centres pénitentiaires de la République centrafricaine présentent des situations préoccupantes. Les conditions de vies et de détention des prisonniers nécessitent des améliorations. Des aspects juridiques, de l’espace, de la popularisation et de la santé entre autres prêtent l’attention. Ce qui explique la visite de l’Ambassadrice de l’Union européenne à Bangui, Samuela Isopi, afin de faire l’expertise de ces centres. Il s’agit pour la diplomate européenne d’échanger avec les responsables de ces centres afin de se faire idée sur les difficultés enregistrées.
Le premier centre visité est la maison d’arrêt de Ngaragba. La popularisation dans les cellules, l’hygiène sanitaire, la logistique y demeurent une préoccupation. Le Régisseur de la Maison d’arrêt de Ngaragba, Jérôme Nguitogba a fait noter que le centre fait face à d’énormes difficultés que le gouvernement se bat pour apporter de solution. En évoquant ces difficultés rencontrées, il en a fait un plaidoyer aux visiteurs pour des appuis conséquents.
En faisant l’expertise des lieux, la cheffe de la délégation de l’Union européenne a promis des appuis de son institution qui a mobilisé des fonds dans le renforcement des capacités de l’appareil judiciaire du pays. Car d’après elle, l’Union européenne est l’un des partenaires les plus engagés dans le domaine de la justice.
« En terme d’appui, on a fait des interventions. L’infirmerie, beaucoup de formation et on est ici pour voir ce qu’on peut faire à l’avenir dans le cadre du nouveau programme de l’Union Européenne. La première chose que nous devons faire, comme je l’ai dit au Régisseur,  d’entamer un dialogue avec les ministères concernés. Parce que les partenaires peuvent apporter des appuis ponctuels comme l’Union européenne le fait à travers le RCEJEP, mais en réalité il y a des questions en amant qui doivent être posées entre le gouvernement et les partenaires. Car notre accompagnement est beaucoup plus global et stratégique. Il y a la question de la nourriture des détenus, la santé et d’autres questions qui ne sont pas prises en compte sur la base de la loi comme la détention des enfants. Donc, notre rôle est d’appuyer le gouvernement pour améliorer les conditions des détenus », a indiqué l’Ambassadrice  Samuela Isopi, et d’ajouter que le rôle des partenaires est d’aider le gouvernement et le pays à se prendre en charge.
L’union européenne à travers le RESEJEP a financé les travaux les murs entourés de fils barbelés, la construction des parloirs ainsi que les équipements des deux infirmeries de Ngaragba et de l’unique maison d’arrêt pour les femmes à Bimbo.  D’après Livio Grazotto, Chef de l’équipe du RESEJEP, le coût des travaux de réhabilitation de ces deux maisons carcérales est estimé  à 300 milles euros.
L’on note une large différence entre les conditions de détention entre les deux centres pénitentiaires de Bangui.  D’après les constats, il y a une nette amélioration à la maison d’arrêt pour les femmes à Bimbo qui bénéficie des appuis de plusieurs partenaires.

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