RCA : le MOSUCA réclame le respect des droits des survivantes de violences sexuelles liées aux conflits armés

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sensibilisation des surivantes des violences sexuelles liées aux conflits armés@photo Erick Ngaba

Par Marly PALA                            

sensibilisation des survivantes des violences sexuelles liées aux conflits armés@photo Erick Ngaba

Bangui 4 mars 2020—(Ndjoni Sango): Le Mouvement des Survivantes en Centrafrique (MOSUCA) réclame les droits des femmes, victimes de violences sexuelles liées aux conflits armés qui ont secoué la République Centrafricaine. Cette revendication a été faite lors d’un atelier d’échanges et de plaidoyer, organisé le mercredi 4 mars par ledit mouvement à l’Alliance Française de Bangui.
Plusieurs personnalités représentant les institutions judiciaires nationales et internationales dont la délégation de la Cour Pénale Spéciale, le procureur de la République entre autres, et des membres du MOSUCA ont pris part à cet atelier.
L’objectif est d’échanger sur les mécanismes complémentaires entre ce mouvement, les autorités nationales et le panel des institutions internationales, afin que justice soit rendue pour les crimes sexuels liés aux conflits armés dans le pays.
C’est une manière d’attirer l’attention des acteurs concernés sur les problèmes que rencontrent ces victimes, selon Bernadette Sayo, Secrétaire Générale du Mouvement des Survivantes en Centrafrique.

 « Vous savez que bientôt ce sera le 8 mars, la journée internationale des droits de la femme. C’est dans le même ordre d’idées que les survivantes ont choisi, en prélude de l’évènement, d’organiser cet atelier d’échanges pour interpeler les acteurs concernés sur nos problèmes pour qu’ils soient plus attentionnés et sensibles, notamment la Cour Pénale Spéciale, l’Union Africaine, le ministère des affaires sociales et l’UNFPA. Vous savez que dernièrement, il y’a eu des sessions criminelles qui se sont passées mais zéro auteur de crimes sexuels punit. Et donc suite aux remous, nous les survivantes, avons décidé de nous lever pour réclamer nos droits et les défendre nous-mêmes, parce que nous avons constaté que si nous ne faisons pas attention, on nous perd de vue. Donc nous voulons aussi qu’on parle de nous », a-t-elle déclaré.

Cette rencontre permet aux femmes de revendiquer leurs droits en prélude à la journée du 8 mars, d’après Jean-Claude Belleka, Chargé de mission au ministère des affaires sociales.

« C’est une journée instituée pour que les femmes puissent réclamer leurs droits et MOSUCA s’aligne dans ce même ordre d’idées. Cette rencontre permettra à ces dernières de revendiquer leurs droits pour être reconnues dans la société comme n’étant pas des victimes, mais des personnes qui peuvent participer au développement du pays. Le gouvernement accorde beaucoup d’importance à ce mouvement non seulement parce que c’est naturel, mais aussi, parce qu’il y’a la mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation pour pouvoir aider les victimes à être reconnues et réparées et de leurs donner des moyens de reprendre leur vie », a-t-il expliqué.

Cet atelier vient en prélude à la journée internationale des femmes qui sera célébrée le 8 mars prochain et vise essentiellement à défendre les droits des victimes des crimes sexuels orchestrés lors des conflits armés en Centrafrique alors que ces auteurs restent encore impunis.
Pour défendre les droits des survivantes des violences sexuelles au temps des conflits armés et leur reconnaissance, MOSUCA est toujours à la première ligne de la baille en RCA.

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