Centrafrique : 12 revendications non-négociables des groupes armés au gouvernement

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les leaders des factions rebelles ex Seleka en Centrafrique

les leaders des factions rebelles ex Seleka en Centrafrique

Par Erick NGABA
Bangui 21 août 2018—Ndjoni Sango : Sans crainte, les groupes armés demandent la lune et le soleil au gouvernement centrafricain. Ils ont brandi 12 revendications non négociables au gouvernement dans le cadre de dialogue politique initié relativement à l’initiative de l’Union africaine pour la paix en Centrafrique. 
Le gouvernement centrafricain a en face de lui des interlocuteurs qui l’exigent d’opérer des miracles irréalistes. Les Groupes armés qui occupent une bonne partie du territoire national continuent de mettre la pression sur le gouvernement encore fragile depuis l’affaissement du pays en 2013.
Dans le cadre du dialogue politique dont la tenue se pointe à l’horizon entre le gouvernement et les groupes armés, des revendications vont au-delà de l’exigence. Dans leurs 89 revendications, les groupes rebelles établissent 12 revendissions dites non négociables dont six au niveau politique et six sur le plan défense et sécuritaire.
Revendications politiques  
Il s’agit du partage du pouvoir à travers le gouvernement d’union nationale ou de sortie de crise figure en première position, d’une Loi d’amnistie générale en faveur des groupes armés, et de la tenue du dialogue national inclusif dans un pays neutre des négociations. En outre, ils exigent la révision de la Constitution et la définition d’une nouvelle forme de l’Etat.
Pour eux, la primature doit leur revenir. Dans ces 12 revendications non négociables, la transformation des groupes armés en organisation politique, le respect des droits des minorités, le renforcement du contrôle parlementaire, l’adoption d’une charte du dialogue national permanent, l’acceptation de la politique de la double nationalité et l’accès aux hautes fonctions de l’Etat.
Défense et sécurité
Sur le plan défense et sécurité, les groupes armés demandent la révision ou l’annulation des accords de coopération militaire et la Centrafrique et la Russie, et aussi avec l’Afrique du Sud.
Vis-à-vis de ces revendications, le gouvernement centrafricain a du pain sur planche afin d’imposer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire.

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