Centrafrique: un dialogue inter groupes rebelles au Soudan à l’initiative des Russes

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dialogue Khartoum entre les groupes rebelles centrafricains@Jonathan Dimmy

 

dialogue Khartoum entre groupes rebelles centrafricains vu par le caricaturiste Jonathan Dimmy

Par Erick NGABA
Bangui 29 août 2018—Ndjoni Sango : A Khartoum, capitale du Soudan du nord, les représentants des groupes armés, notamment ex Seleka et Antibalaka sont depuis mardi dernier en pourparlers. Incitée par les Russes avec l’appui des autorités soudanaises, cette rencontre saluée par le gouvernement centrafricain vise la signature d’un accord de paix entre ces groupes afin de contribuer au processus du retour de la paix et la libre circulation des biens et des personnes en Centrafrique.
Les démarches du retour d’une paix durable en Centrafrique, pays en proie aux groupes armés, se multiplient. Des rencontres ici et là sont organisées pour recueillir l’engagement des groupes armés d’aller vers la paix à travers le programme de désarmement.
De leur part, les Russes en Centrafrique ont initié une rencontre entre groupes armés en vue de mener des négociations en faveur de la cessation des hostilités. D’après des sources médiatiques, les pourparlers inter chefs rebelles se sont ouverts hier 28 aout 2018. Les discutions doivent prendre trois jours.
Devant prendre part à ces discutions, ont indiqué des sources jointes à Khartoum, des leaders politiques des groupes rebelles,  Noureddine Adam du FPRC, hostile au gouvernement centrafricain, et aussi Maxime Mokom de faction milice Antibalaka pro-Bozizé. Joint au téléphone à Ndele, le Coordonnateur général du FPRC, Djafar Adoum, a confirmé la présence de la délégation de son mouvement à ses assises de Khartoum.
A l’issue de cette rencontre, selon un communiqué du gouvernement centrafricaine, les groupes armés vont faire une déclaration dite « déclaration d’entente Khartoum des groupes armés centrafricains », selon laquelle ils s’engagent à converger vers la restauration effective de la paix et la création des conditions favorables à la libre circulation des personnes et des biens.

« Le gouvernement centrafricain prend acte de cette déclaration, dont les signataires disent vouloir agir pour la sécurité des populations et rappelle qu’il ne ménage aucun effort ni engagement nécessaire à l’atteinte de ses objectifs principaux que sont la paix, la sécurité, et la restauration de l’autorité de l’Etat », indiqué le communiqué signé le porte-parole du gouvernement, Ange Maxim Kazagui, ministre de la communication et des médias.

Le gouvernement dit s’être inscrit et soutient la démarche de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation, cadre dans lequel devront être versées toutes les initiatives pour leur finalisation en accord définitif de sortie de crise.
La démarche russe se met en œuvre à Khartoum alors qu’à Bouar, à l’ouest de la Centrafrique, des pourparlers entre groupes armés et panel des facilitateurs de l’initiative de l’Union africaine se tiennent.
L’accord de Khartoum va s’ajouter aux multiples accords signés par les groupes armés depuis le déclenchement de la crise dont l’application pose problème.

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