Dialogue d’Addis-Abeba: les groupes armés exigent le remplacement du premier ministre Ngrébada

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Firmin Ngrébada nouveau premier ministre aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba
Firmin Ngrébada nouveau premier ministre aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba

 le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrébada, aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba
 le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrébada, aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 19 mars 2019— (Ndjoni Sango) : Les pourparlers de paix en Centrafrique en cours à Addis-Abeba s’annoncent déjà rude entre les parties en conflit. 11 des 14 groupes armés exigent le remplacement du nouveau premier ministre, Firmin Ngrébada, qu’ils jugent non crédible, alors qu’ils ont tous salué sa nomination après la signature de l’accord de paix le 6 février 2019 à Bangui.
Les discussions entre le gouvernement centrafricain et les représentants des 14 groupes armés sont au point mort à Addis-Abeda, capitale de l’Ethiopie. Dans une déclaration conjointe, 11 des 14 groupes armés, à l’exception du FPRC et les branches du mouvement Antibalaka, rejettent la crédibilité du nouveau premier ministre issu de l’accord de paix paraphé le 5 février et signé par la suite le 6 février 2019 à Bangui.

« En définitif, les groupes armés ont estimé que M. Firmin Ngrébada n’est plus crédible, il ne fait plus donc office de notre interlocuteur pour la suite du processus et doit être remplacé aux fonctions du premier ministre. De ce fait, les groupes armés exigent la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale », lit-on dans la déclaration conjointe des 11 groupes armés dont Ndjoni Sango s’est procuré une copie.

En marge du panel des facilitateurs dont l’Union africaine, la CEEAC et l’ONU, les contestateurs souhaitent discuter directement avec le président de la République, Faustin Archange Touadera.
Dès la nomination du premier ministre Firmin Ngrébada le 26 février 2019, tous les 14 groupes armés ont salué ce choix du président Touadera. Mais, la composition du gouvernement Ngrébada n’a pas rencontré l’agrément de la plupart de ces groupes armés qui ont remise en cause le caractère non inclusif.
L’article 34 de l’accord de paix recommande aux parties signataires de faire recours aux garants et facilitateurs de l’accord, en cas de désaccord dans la mise en œuvre.  Aux réunions de suivi de la mise en œuvre de l’accord à Addis-Abeba, les groupes armés expliquent de nombreux dysfonctionnement.
Malgré tout, les 14 groupes armés restent attacher à l’accord de paix issu des pourparlers de Khartoum. Face aux caprices des groupes armés, que fera le panel pour débloquer la situation du moment où la constitution de la République centrafricaine garantie le pouvoir discrétionnaire au Président Touadera qui a fait le choix de son premier ministre Firmin Ngrébada? Affaire à suivre…

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