RCA : Fin de l’ultimatum du gouvernement à la Minusca: à quoi doit-on s’attendre?

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Caricature illustrant la tension diplomatique entre la Minusca et le gouvernement centrafricain@Jimmy Nzeko

Par Erick NGABA

Caricature illustrant la tension diplomatique entre la Minusca et le gouvernement centrafricain@Jimmy Nzeko

Bangui 24 février 2020— (Ndjoni Sango): L’ultimatum donné par le gouvernement centrafricain à la Mission onusienne en RCA (MINUSCA) relatif à la révocation des trois fonctionnaires véreux de l’ONU, prend fin ce lundi février. Au-dessus tout, la Minusca affiche un refus d’obtempérer en maintenant ses agents soupçonnés et renforce davantage leur sécurité. Dans ce cas de figure, soit le gouvernement centrafricain fera face à la mobilisation de la rue au risque de se voir disparaître, soit il maintient sa position vis-à-vis de la Minusca afin d’obtenir leurs départ comme l’exige la société civile.
Rien de rassurant jusqu’aujourd’hui à l’expiration de l’ultimatum du gouvernement centrafricain. La Minusca préfère protéger ses fonctionnaires véreux que d’obtempérer à la demande du gouvernement centrafricain. C’est comme elle préfère protéger son personnel plutôt que de protéger les civils.
Alors que l’ultimatum a été lancé le 17 février dernier pour un délai d’une semaine pour que la Minusca pour s’exécuter, mais rien n’est fait jusque-là. Comme si la décision des autorités centrafricaines n’a pas de valeur aux yeux de la Minusca qui préfère défendre les brebis galeuses qu’elle embauche.
Ray Torres, Directeur des affaires politiques de la Minusca, Zalko Bars Dimitroff, chef de bureau de coordination à Bangui de la Minusca, Carlos José, Responsable de la coordination du 3e arrondissement sont ces trois fonctionnaires véreux de la Minusca, présumés coupables de livraison d’armes aux groupes rebelles notamment les milices du PK5 à Bangui.
Leur départ de la Minusca et du territoire de la République centrafricaine est dans un premier temps exigé par la société civile, puis le gouvernement. C’est l’objet de la note que la ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon, a adressée à la hiérarchie de la Minusca. Car les faits dénoncés sont jugés suffisamment graves par les Autorités centrafricaines qui de ce fait, demandent le départ des personnes concernées du territoire centrafricain, d’après selon la note diplomatique adressée au Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RCA, Mankeur Ndiaye.
Que va faire le gouvernement centrafricain face au refus de la Minusca d’obtempérer à cette décision ? A quoi doit-on s’attendre après la fin de l’ultimatum ?
Dans la note du gouvernement, la ministre des affaires étrangères a mentionné que l’immunité des trois fonctionnaires dénoncés sera ôtée en cas de non-exécution de la décision.
Par ailleurs, les activistes de la société civile restent sur leurs gardes pour suivre de près le match qui se joue entre le gouvernement et la Minusca afin d’entreprendre les actions de grandes envergures. A cette allure, le gouvernement aura sur son dos les activistes qui planifient déjà les manifestations devant le ministère des affaires étrangères et la Minusca le 4 mars prochain.  Affaire à suivre…

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