RCA: la problématique de la sécurisation des élections 2020

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les agents de l'Autorité Nationale des Elections de 2015-2016 en Centrafrique

Par Erick NGABA

les agents de l’Autorité Nationale des Elections de 2015-2016 en Centrafrique

Bangui 16 février 2020—(Ndjoni Sango) : La question de la sécurisation des élections prévues en décembre 2020 en République centrafricain a fait l’objet de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca mercredi dernier. La Mission onusienne a annoncé son assistance à l’organisation de ces échéances, alors que les voix s’élèvent au sein de la population et de la classe politique centrafricaine pour fustiger le rôle ambigu de la Minusca dans la pacification du pays.
Vu le contexte sécuritaire en République centrafricaine qui amorce progressivement le processus électoral, une la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, 200499, fait obligation à la Minusca d’apporter son appui multiforme à l’organisation des élections prévues en fin 2020 en RCA. Cet appui concerne l’assistance aux autorités centrafricaines à préparer et à organiser ces élections.

« Le mandat de la Minusca prévoit d’aider les autorités de la RCA à préparer et à organiser des élections en 2020 et 2021 en leur offrant ses bons offices, en leur fournissant un appui en matière de sécurité et un soutien opérationnel, logistique et, le cas échéant, technique, en particulier de manière à faciliter l’accès aux zones reculées, et en coordonnant l’assistance électorale internationale », rapporte le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

La question de la sécurisation des élections en RCA a été cœur des échanges entre le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, et le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 9 février à Addis Ababa. Ils ont échangé sur les progrès réalisés et les défis liés à la préparation des élections présidentielles et législatives en RCA.
En République centrafricaine, le rôle de la Minusca dans la sécurisation est toujours remis en cause par la population. La passivité, la partialité, sont des acteurs que reproche la population à la Minusca dans son mode opératoire. Les expériences ont démontré quand il y a le déclenchement des violences armées dont les civils font le frais, la Minusca n’intervient qu’après les dégâts pour constater et dresser des rapports.
Ce qui fait que ce sont des civils qui paient la lourde tribu des affrontements armés en RCA, avec des déplacements massifs de la population.
En se basant sur les expériences des évènements malheureux, les Centrafricains de tout bord, reste pessimistes sur la capacité de la Minusca à pouvoir sécuriser les échéances électorales.

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