RCA: le KNK appelle le gouvernement à éviter de prôner l’autarcie

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Les leaders du KNK, Christian Nguenebem et Bertin Béa@photo Fiacre Salabé

Par Fiacre SALABE

Les leaders du KNK, Christian Nguenebem et Bertin Béa@photo Fiacre Salabé

Bangui 11 Mars 2020— (Ndjoni Sango) : Le parti Kwa Na Kwa (KNK) de l’ex président de la République centrafricaine, François Bozizé, chassé du pouvoir en 2013 par la nébuleuse ex-coalition Séléka, a, lors d’un point de presse animé le lundi 9 mars dans les locaux de son siège à Bangui, appelé les autorités de Bangui à créer des conditions favorables au respect des principes démocratiques dans le pays. Cet énième point de presse fait suite à la tenue du meeting du parti le weekend dernier à 92 logement, dont le gouvernement a interdit.
Deux sons de cloche ont été émis par le Secrétaire général du parti politique de l’opposition Kwa Na Kwa (KNK), député de Boali, Bertin Béa. Pour ce responsable du parti KNK, c’est un remerciement envers le gouvernement d’avoir approuvé la demande d’acquisition du passeport de François Bozizé sollicité depuis quelques années en vain.
Le KNK n’a pas manqué de préciser que le passeport de l’ancien ministre de la défense nationale, Jean Francis Bozizé, longtemps confisqué par les autorités de Bangui dont la date de validité a expiré, n’a pas encore été renouvelée jusque-là.
L’autre son de cloche consiste le meeting du parti KNK qui a été empêché le weekend dernier par le gouvernement. Les leaders du parti ont qualifié de politiques l’empêchement de la tenue de leur meeting.

« Le KNK déplore le comportement de nos autorités qui ont empêché le weekend dernier, la tenue de notre meeting sur le terrain des 92 logements dans le 6ème arrondissement de Bangui. Mais en même temps, ces mêmes autorités ont permis au mouvement cœurs unis (MCU) de faire des mobilisations politiques ailleurs, ce qui est injuste selon les droits civils et politiques », a déploré le SG du KNK Bertin Béa.

Selon Béa, les nouvelles autorités dûment établies par la constitution du 30 décembre 2015, ont délibérément opté pour un mode de démocratie à sens unique dans le pays depuis qu’elles sont aux affaires. Il n’a pas hésité de montrer que la liberté des manifestations politiques par certains partis est muselée par les autorités centrafricaines, au détriment des mobilisations populaires du mouvement cœurs unis (MCU).
Ils condamnent de vive voix, l’attitude du gouvernement qui consiste à empêcher les partis politiques de l’opposition démocratique à vouloir mobiliser les populations pour se prononcer sur les questions qui engagent la vie de la nation centrafricaine. Pour le KNK, à un an des élections, ces comportements affichés par les autorités vis-à-vis des partis politiques sont une entrave aux principes cartésiens de la démocratie dans un pays comme la RCA.
Le SG du KNK affirme que son parti se rendra à Bouar le weekend prochain, dans le but de sensibiliser les populations à l’intérieur du pays, comme ils ont fait en 2019 à Berberati et Bossangoa. Il appelle le gouvernement à tout faire pour garantir leur sécurité et créer des conditions nécessaires pour la réussite de leur activité, en tenant compte des libertés et droits civils et politiques de notre pays.
Tout porte à croire que les autorités de Bangui se doivent de faire en sorte qu’à l’approche de ces élections, personne ne se sentirait lésée dans ses mouvements politiques, afin que de l’organisation aux résultats des prochaines élections, l’on ne puisse assister à la contestation qui est toujours source de conflit postélectoral.

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