Centrafrique: ville morte marquée par des tirs d'armes

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Ville morte à Bangui/crédit photo: Eric Ngaba

Par Eric NGABA

Bangui 24/10/16 (Ndjoni Sango.net): la ville de Bangui, capitale de la République Centrafricaine, est paralysée par la ville morte lancée par la société civile demandant le départ de la Mission onusienne (Minusca) du pays. Des tirs à l’arme lourde et légère sont entendus depuis ce lundi matin  dans la capitale. Le groupe de travail de la société civile centrafricaine a lancé depuis la semaine dernière une pétition exigeant le réarmement des forces nationales en alternative au départ des soldats de l’ONU jugés de passivité et de connivence avec les rebelles dans le pays. 

La ville de Bangui et ses environs sont secouées par des tirs  nourris d’armes lourdes et automatiques ce matin empêchant les activités. Les coups de feu ont créé la psychose dans la ville. Les administrations, le transport et le commerce sont suspendus. Des barricades sont érigées dans certaines artères de la ville de Bangui.

Les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont fait usage d’armes pour enlever les barricades et dissuader les groupes de personnes voulant pacifiquement manifester comme indique la société civile dans le mot d’ordre.

« le mot d’ordre ne sera levé qu’après la satisfaction totale de nos revendications citoyennes à savoir: le retrait de la Minusca, la levée immédiate et sans conditions de l’embargo, le redéploiement sans conditions des Faca« , a souligné dans un communiqué le Coordonnateur du groupe de travail de la société civile, Gervais Lakosso.

A la veille du lancement de l’appel de la société civile à la ville morte de ce lundi, le gouvernement centrafricain à travers son porte-parole Théodore Jusso s’est opposé pour condamner cette stratégie du groupe de travail de la société civile. Sur les ondes de la radio nationale, le porte-parole Théodore Jusso a appelé les Centrafricains à aller au travail ce lundi et à vaquer à leurs occupations. Mais cet appel du gouvernement, au regard de la situation, est resté lettre morte.  Affaire à suivre…

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