Les accords de Khartoum ont restauré la paix en RCA : tous les criminels de guerre seront punis

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signature de l'accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera
signature de l'accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera

signature de l'accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera
signature de l’accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera

Par Mamadou NGAÎNAM
Bangui 24 avril 2019—(Ndjoni Sango) : La Centrafrique a plongé dans une crise militaire profonde en 2013. Au cours de ces années, beaucoup d’événements malheureux ont bouleversé le peuple centrafricain, dont personne n’est pas capable d’oublier. Les soldats de la paix de MINUSCA n’ont pas réussi à protéger la population locale. La chose la plus terrible est que les casques bleus eux-mêmes ont été impliqués dans les meurtres des Centrafricains, sans parler des viols de femmes et d’enfants.
En même temps, leurs superviseurs de l’ONU n’enquêtent pas ces crimes. Mais si l’armée nationale avait alors de bonnes armes et une formation professionnelle ces incidents pourraient être évités. Apparemment, c’est pourquoi le président Faustin-Archange Touadéra est si préoccupé par la formation des militaires. Il croit que les habitants de la RCA ne doivent plus jamais passer par les horreurs de la guerre, il fait de son mieux.
Aujourd’hui, la majorité des FACA est formées par des instructeurs militaires russes à Béréngo car la mission l’EUTM n’avance pas trop sur le nombre de soldats formés. À la fin de 2018, par exemple, les représentants de la mission ont publié un rapport indiquant qu’au cours des quatre derniers mois, l’EUTM n’avait préparé que 28 soldats.
En ce qui concerne des russes, alors en un an et demi, ils ont formé près de 1500 militaires Centrafricains. La Russie va continuer à réaliser les missions de formation dans le cadre de la coopération militaire parce que la RCA a besoin de personnel militaire de qualité.
La situation dans le pays est restée tendue jusqu’à la signature des accords de Khartoum entre le gouvernement et les groupes politico-militaires. Les résultats sont les suivants : les rebelles sont maintenant nos alliés, qui, sur un pied d’égalité avec les autres Centrafricains, luttent pour la paix en RCA.
2,5 mois se sont passés depuis la signature des accords de paix. On voit beaucoup de changements positifs dans le pays. Les rebelles libèrent les préfectures occupées et se désarment. Il ne faut pas oublier que certains chefs et des membres de groupes militaro-politiques sont désignés aux postes publics. Ces initiatives jouent un rôle principal dans le rétablissement de la paix car la guerre n’aurait jamais résolu ce conflit.
Bientôt, la Commission de la justice va fonctionner en RCA. C’est elle qui traitera de tous les crimes à partir de 2013. Sa tâche est d’enquêter les actes des rebelles qu’ils ont commis pendant la crise. Selon les informations préliminaires, cette Commission comprendra huit représentants des autorités publiques et cinq représentants rebelles.
Cela montre que le gouvernement et les rebelles ont la responsabilité du présent et de l’avenir de la République Сentrafricaine, alors ils sont prêts à créer ensemble une nouvelle histoire d’un pays où il n’y a pas de meurtres et d’impunité.
Ceux qui ont commis des crimes ne devraient pas s’attendre à l’amnistie, tous seront soumis à la loi. Il est important que les affaires les plus controversées soient examinées par la Cour pénale internationale. Est-ce que les soldats de la paix de MINUSCA sont prêts à présenter devant la Cour internationale pour prendre la responsabilité de leurs crimes de guerre ?

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