Centrafrique: du néocolonialisme administratif à Ecobank

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Caricature du DG de l'Ecobank@ Caricaturiste Jonathan Jimmy

Caricature du DG de l’Ecobank@ Caricaturiste Jonathan Jimmy

Par Patrick MONDOMOLO
Bangui 17 décembre 2018—Ndjoni Sango : Il suffit d’être un imposteur, un homme de caractère  négatif à l’égard de la loi pour se comporter comme Sylvain Pendi Bisseyou qui fait la pluie et le beau temps à Ecobank.
Dans un pays en crise comme la RCA, la première mesure sociale et qui s’impose aux entreprises c’est de protéger l’emploi et faire participer les entreprises au relèvement du pays.
A Ecobank, le licenciement bat le record, la dernière en date est le cas des deux caissières en Contrat à Délai Indéterminé  (CDI) licenciés pour avoir commis selon lui des fautes ayant entrainé de dommage à la Banque.
Un licenciement qui ne cadre pas avec l’esprit et la lettre du droit de travail en vigueur. Mais comme dans ce pays, ce n’est pas tout le monde qui est appelé à mourir devant les affres des personnes qui foulent au pied la loi nationale, Fréderic Damoura, ci devant directeur régional du Travail de Bangui Centre a dans une note adressé le 7 novembre au directeur de l’Ecobank l’annulation pure et simple de ce qu’il considère comme licenciement collectif et qui par conséquent devrait avoir l’avis de son administration.
Or, Sylvain Pendi Bisseyou persite et signe en arguant que le licenciement était individuel. Pourtant et pourtant le garant du travail social dans sa note a pris soin de situer les choses en ces termes  « Dans vos observations, vous soutenez qu’il ne s’agit pas de licenciement collectif que les fautes ont été commis individuellement par chaque caissière et que l’Ordonnance n°17/003 du 09 Novembre 1973 ne s’applique qu’au cas de suppression d’emploi ou de diminution d’activité ; que ladite Ordonnance n’a jamais été ratifiée par aucune législature et ne saurait rester en vigueur après promulgation de la loi portant Code du Travail de 2009.
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les observations suivantes :
Les caissières sont licenciées pour une même cause, notamment, le défaut de contrôle de conformité de signature de chèque, ayant entrainé le détournement d’une somme d’argent sur le compte d’un client de la Banque. Le licenciement intervenu dans les conditions pour le même motif et le même jour est un licenciement collectif etc.
Voila un extrait de ce qui pourrait être un débat vraiment social entre l’Ecobank et les protecteurs des droits sociaux.
Mais au-delà de tout  c’est l’affinité de ce colonialiste bancaire qui s’en fout pas mal des règles établies à cause de la République à cause de la proximité avec les autorités du pays.
Le comble dans toute cette affaire, c’est l’enquête demandée par le directeur, l’ombre de Jean Christophe Nguinza ministre de l’Emploi plane et souffle en faveur de son ami le DG de l’Ecobank chez qui il trouve le vin de weekend pour le Karaoké ou encore Maïtovo.
Le déficit du patriotisme a aussi gagné les services juridiques de cette banque roulent pour la cause oubliant royalement que le droit est une science universelle et qu’on ne peut pas procéder au licenciement collectif sans pour autant le dire clairement. C’est d’abord cela la première responsabilité morale de la Banque fut-elle Ecobank

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