Centrafrique: quand la COSCIPAC s’érige en avocat défenseur du ministre Jousso

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les membres du bureau de la COSCIPAC

les membres du bureau de la COSCIPAC

Par Mamadou NGAÎNAM
Bangui 10 octobre 2018—Ndjoni Sango : L’affaire de malversation financière impliquant le ministre des transports et de l’aviation civile, Théodore Jousso, fait réagir la société civile. Après la sortie médiatique du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) demandant l’éviction du ministre Jousso du gouvernement, la COSCIPAC monte au créneau pour fustiger les accusations de malversation financière dont fait l’objet Théodore Jusso.
En effet, le ministre des Transports et de l’aviation civile, Théodore Jousso, est mis en cause par les députés de la commission Equipement dans la gestion de la société du développement des infrastructures aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC) sous tutelle du ministère des Transports. Les députés ont fait état de la vacuité de plusieurs milliards et des enrichissements illégaux par le ministre des transports.
Le Groupe de Travail de la Société Civile coordonné par Gervais Lakosso, a réagi sur cette affaire et demande à l’exécutif de limoger le ministre Jousso avec effet d’une poursuite judiciaire.
A l’occasion d’une conférence de presse tenue hier à Bangui, la COSCIPAC, une autre aille de la société civile, s’en est prise au Groupe de travail de la Société Civile. En s’érigeant en avocat défenseur de Théodore Jousso, la COSCIPAC demande au GTSC d’apporter les preuves des accusations contre le ministre.

« La COSCIPAC a été très désagréablement surprise de la réaction d’une frange de la société civile centrafricaine, qui, au nom de qui ou de quoi, a cru bon de se constituer en accusateur d’un haut dignitaire et fils du pays d’avoir détourné de l’argent ; et exigeant du coup son limogeage du gouvernement. Nous voulons parler de son excellence Monsieur Théodore Jousso, ministre du transport et l’aviation civile, accusé d’avoir détourné une somme de 500 millions de francs CFA. Nous ne cesserons jamais d’attirer l’attention de tout le monde sur certains comportements qui ont mis, et continuent de mettre en mal notre société », a déclaré Petit Delphin Kotto, Coordonnateur national de la COSCIPAC.

Pour la COSCIPAC, une organisation de la société civile proche gouvernement, le Groupe de Travail de la Société civile a tort de demander le limogeage du ministre Jousso. D’après son coordonnateur, le GTSC devrait laisser la justice faire librement son travail sur cette affaire.

« Il n’appartient nullement à une frange de la société civile de se saisir d’une situation donnée et se faire la police et parfois juge de la situation, alors qu’elle ne dispose d’aucun élément lui permettant de trancher ou d’apprécier seulement à sa juste valeur la situation donnée. Cela ne relève aucunement de la compétence des organisations de la société civile que nous nous faisons parfois à tort ou à raison les ténors », a-t-il renchérit.

En prenant position pour défende le ministre Jousso et s’en prendre au GTSC, la COSCIPAC oublie son rôle de la société civile qui devrait se constituer aussi comme étant un contre-pouvoir.

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