RCA: 21 jours de grève des enseignants vacataires

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Centrafrique-école-Ndjoni-Sangoe la journée des Martyrs en 2017
Les élèves du lycée Barthélémy Boganda lors de la commémoration de la journée des Martyrs en 2017 @ crédit photo Erick Ngaba

Par Dieudonné ZEKE

les élèves du lycée de Gobongo lors de la célébration de la journée des Martyrs à Bangui en 2017@photo Erick Ngaba

Bangui 2 mars 2020—(Ndjoni Sango) : « Trop c’est trop : Non à la Vacation, Oui à l’Intégration ». c’est sur cette citation que le Collectif des Enseignants Ressortissants de l’Ecole Normale Supérieure(C.E.R.E.N.S) de Bangui en instance d’intégration 2009-2019 a lancé depuis le 3 février une grève, manifestant leur colère pour revendiquer l’intégration des enseignants vacataires dans la Fonction Publique.
Ce mécontentement a commencé par la grève de 3 jours, 8 jours et aujourd’hui s’est démarrée avec celle de 21 jours qui s’en suivra à la grève illimitée. L’entrée au sein de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) est barricadée, les portes de la salle des classes sont fermées, pas de cours et l’administration de l’ENS n’a pas accès au bureau.
Edgard Mboutou, Secrétaire général du CERENS explique l’intensité de cette grève.

« On va continuer à paralyser les activités dans les établissements. Nous allons retirer tous les autres collègues qui sont encore sur le terrain. Ceux qui s’entendent encore, on va toujours les poursuivre pour qu’à la fin ce que nous avons vécu dans nos chairs, ne nous permette pas de céder. Tellement que l’injustice a battu son plein dans cette récente intégration, il va falloir que nous continuons jusqu’à ce que le gouvernement puisse nous apporter de gain de cause à nos revendications ».

Il a également poursuivi ses propos donnant le feed-back de la rencontre du lundi dernier avec le ministre de tutelle.

 « Lorsque nous avons rencontré le Ministre de tutelle, il a pris en apte notre revendication par ce qu’il s’est rendu compte qu’il y a eu des coups bas c’est-à-dire son Cabinet a fait ce que le Département ne lui ai pas confié à faire. En un mot cette intégration devrait baser sur le critère de promotion, malheureusement on a pioché les gens par ci, par là. Mais là où il est, il le parait impossible de nous donner une satisfaction puisqu’il est Technicien, s’il s’agit de question technique, il va s’en charger mais pour la question politique, lui il est mal placé pour nous répondre. Dans ce cas, il va toujours continuer de voir avec le Premier Ministre, c’est ce que nous attendons maintenant » a-t-il dit.

« Si aujourd’hui notre grève a ciblé l’ENS, par ce que c’est là que nous avons été formés. Si nous manifestons notre mécontentement ailleurs, cela n’a pas de sens c’est pourquoi nous avons voulu revenir à la maison, on doit commencer dans la maison afin que demain les choses ne se répètent plus et nos frères qui sont encore en formation puissent voir de loin le danger qui les attend » a expliqué le SG du Collectif.
Pour lui, le collectif a écrit des mots sur la porte et partout.

«  l’ENS ne forme que des chômeurs donc il est inutile de continuer de former, il faut d’abord évacuer toutes ces promotions avant de relancer le concours » a-t-il ajouté. 

Cette grève a paralysé toutes les activités de l’ENS et les établissements publics malgré que ce soit la période académique. L’avis d’intégration que le gouvernement vient de lancer en 2019 n’a pas été eu de satisfaction pour certains Ministères telle est le cas du secteur de l’éducation.
Aujourd’hui dans presque tous les secteurs publics, l’intégration des jeunes aussitôt après leurs formations dans la fonction publique est quasiment insignifiante. Cependant, il serait souhaitable que le gouvernement puisse revoir son plan d’action pour se réorienter. Au cas contraire, le gouvernement puisse équilibrer la formation des jeunes dans le cadre professionnel pour éviter l’effectif pléthorique des chômeurs.

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