L’Afrique est un continent qui regorge des pays dont certains chefs d’Etats brillent par le tripatouillage de la constitution de l’Etat qu’ils dirigent dans le but de s’éterniser au pouvoir et de ce fait, ils usent de tous les moyens dont ils disposent pour mater le peuple, le maintenir dans une misère criarde, liquider les oppositions et manifestants sans recourir à la dame justice.
Deux pays africains dont l’un francophone à savoir le Sénégal et l’autre anglophone le Ghana sont deux valeurs indéniables de la démocratie. Le citoyen lambda a écouté les jérémiades des uns et des autres et raconte. Actuellement, une étape décisive franchie au Rwanda dans le processus destiné à permettre au président Paul Kagamé de briguer un troisième mandat en 2017. D’après le correspondant de BBC ce matin au Rwanda, le parlement a donné son feu vert à la réforme qui devrait lever l’obstacle constitutionnel qui se pose pour le moment à une nouvelle candidature de Kagamé. Le parlement fait valoir que seulement une poignée de Rwandais sont opposés au déverrouillage constitutionnel des mandats; une poignée qui ne ferait absolument aucun poids sur un électorat de quelques 6 millions.
Certains Etats africains tels que la République Démocratique du Congo, dont l’homme fort est le président Joseph Kabila, la République du Congo de Denis Sassou Nguesso ont l’intention de modifier leurs constitutions afin de se présenter pour la énième fois aux élections prochaines tandis que le Burundi de tout puissant Pierre Kurunzinza qui s’en est passé haut la main sont illustratifs mais ils le font dans quel intérêt ?
En plus de ces tripatouilleurs énumérés ci-haut, il y a également une classe de ceux qui demeurent inamovibles. Les présidents Camerounais et tchadien sont des exemples tangibles de l’inamovibilité de certains dirigeants africains. « Pour ce 21ème siècle, l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts pour mener les pays à bon port mais elle exige des institutions fortes pour son épanouissement », déclare le Président Américain, lors de sa première tournée en Afrique.
En effet, au Burundi, pour se maintenir au palais appartenant au peuple Burundais, le président Pierre Kurunzinza sans hésitation a sacrifié des vies humaines, en trucidant la paisible et laborieuse population Burundaise, en jetant en prison des manifestants qui ne détenaient aucune arme entre les mains. « Vraiment monsieur Kurunzinza exagère, jusqu’à ceux qui n’approuvaient pas le troisième mandat étaient contraints à l’exil pour préserver leur vie. Le peuple burundais est muselé. Il n’a pas le droit de s’exprimer librement et d’élire d’une manière transparente les personnalités qui doivent le représenter dignement dans les différentes institutions républicaines », déclare l’opposant Zedi. Outre le président Kurunzinza, le chef de l’Etat du Congo Démocratique en occurrence Joseph Kabila met les jalons au niveau du sénat pour s’accrocher au pouvoir malgré les instructions de certaines personnalités d’un pays le plus puissant du monde qui lui interdisent de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
A Kurunzinza et Kabila, s’ajoute le fin stratège Denis Sassou Nguesso qui fonce dans le tripatouillage de la constitution en organisant une mascarade d’assise pour une éventuelle révision de la constitution qui ne sera pas à sa défaveur.
A ces chefs d’Etat Africains qui luttent mordicus pour s’éterniser au pouvoir, il y a également ceux qui sont inamovibles. Notamment le président camerounais Paul Biya et son homologue tchadien Idriss Deby Itno.
Les présidents : Toumani Touré du Mali, le caméléon Mathieu Kérékou du Benin, Jerry Rawlings du Ghana sont des modèles à tricher par les tripatouilleurs de la constitution de leur pays. Ceux-ci ont quitté dignement le pouvoir en organisant des élections transparentes, crédibles pour se faire remplacer. Ils ont laissé de bons souvenirs à leur peuple. En voulant s’éterniser au pouvoir à travers le tripatouillage de la constitution, l’ancien président Burkinabé et le pouvoir législatif ont été renversés par des hommes sans armes mais déterminés à mettre fin au tripatouillage constitutionnel dans leur pays. Donc le président Blaise Kompaoré a été destitué par le peuple qui l’avait hissé au perchoir présidentiel.
Le président américain Barrack Obama, lors de sa visite officielle sur le continent où les dirigeants s’accrochent mordicus au pouvoir a dit qu’il est à la fin de son mandat. Il va céder le pouvoir au prochain président qui sera élu. Pourquoi certains présidents africains n’affichaient-ils pas de pareil comportement ?
Ainsi, les présidents africains encore au pouvoir ou ceux qui envisage d’être de futurs locataires de palais présidentiel doivent éviter de tripatouiller la constitution de leur pays et se conformer au mandat indiqué par la constitution de peur de vivre le scénario kompaoré.
Prince Banda