Satisfecit de la mission d'observation électorale de l'Union africaine sur les élections en RCA

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Souleymane Ndéné Ndiaye, président de MOEUA /@Eric Ngaba

C’est sur une note de satisfaction que la mission panafricaine qui a observé les élections du 30 décembre 2015 s’est entretenu avec les journalistes. C’était pendant un entretien avec la presse ce samedi 2 janvier à Bangui. Le chef de cette mission qui n’est d’autre que l’ancien Premier Ministre sénégalais Souleymane NDENE NDIAYE, en a profité pour présenter le bilan de cette observation.

A en croire Son Excellence Monsieur Souleymane NDENE NDIAYE, le taux de participation est estimée à 78,18% lors de ce double scrutin. Un chiffre qui témoigne de l’engouement des populations à mettre fin à la tragi-comédie qui n’a fait que trop durer. Le referendum du 12 décembre 2015 avait enregistré un taux de participation inférieure à 40%. Il a aussi donné beaucoup de chiffres qui composent le tableau de ces consultations électorales.

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Les Observateurs de l’UA/@Eric Ngaba

La Mission d’Observation Electorale de l’Union Africaine, MOEUA a présenté un bilan touchant tous les aspects de ces scrutins. Selon cette mission, 61,5% des bureaux de vote visités n’ont ouvert pas leurs  portes à l’heure. L’arrivée tardive du matériel et l’aménagement tardif des bureaux de vote ont été les raisons. Les bureaux de vote étaient calmes et qu’il n’y avait pas d’activité de campagne tout autour. A dit le chef de cette mission.

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Jean Mari Michel Mokoko et Souleymane Ndéné/@Eric Ngaba

En ce qui concerne la participation de la gente féminine, des chiffres ont été avancés par cette mission. Elles ont massivement participé au double scrutin en représentant 48,36% de l’électorat. Une seule candidate parmi vingt-neuf messieurs pour les présidentielles, les femmes sont au nombre 174 dans la course au palais de l’Assemblée Nationale. La MOEUA a compté 26,8% des femmes dans le corps électoral et 12,3% des délégués des candidats. Le tout couronné par la présidence de l’Autorité Nationale des Elections, A.N.E dirigée par une femme.

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Les Journalistes et les Observateurs /@Eric Ngaba

La MOEUA a noté que 77,7% des bureaux étaient accessibles aux électeurs. Il a constaté la présence massive des observateurs nationaux dans la majorité des bureaux visités. En dehors des observateurs internationaux de l’OIF et de la CEEAC, il n’y avait beaucoup d’observateurs internationaux. Chose bizarre car la communauté internationale a beaucoup investi pour cette période de Transition et pour ces mêmes élections.

La mission n’avait manqué de noter  dans 100% des bureaux de vote il y avait trois agents conformément à l’exigence de la loi. La MOEUA, selon le rapport lu par  son chef, les agents de bureau ont fait montre d’un déficit de formation dans le domaine des opérations de vote. Par la même occasion, tous les candidats n’avaient pas de délégué ou de représentant dans les bureaux de vote.

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L’ancien premier ministre du Sénégal /@Eric Ngaba

Sur le plan sécuritaire « Certains bureaux de vote, dans le milieu rural étaient sans sécurité tout au long du scrutin « , à en croire le président de la Mission Souleymane Ndéné Ndiaye.

La MOEUA, selon la lecture de ce même rapport, avait déployé vingt équipes à Bangui et dans toutes les seize préfectures de la RCA. Toujours selon cette même lecture, les équipes d’observateurs ont visité 180 bureaux de vote. Nous croyons savoir que pour ce scrutin, on dénombre 5OOO bureaux de vote. 180/5000 est-ce suffisant pour parler d’une observation raisonnable ? A qui la faute ?

Pour finir, le rapport fait une série de recommandations, au gouvernement, à l’Autorité Nationale des Elections, aux candidats et partis politiques et à la Communauté Internationale. Il est par exemple recommandé aux politiques de respecter le verdict des urnes et privilégier le recours aux moyens légaux en cas de contentieux en vue de préserver la paix et  la stabilité.

Cette présentation comporte des zones d’ombre qui nécessitent une série d’interrogations. Pourquoi à Mbomou les bulletins de vote pour les présidentielles étaient insuffisants ? Quelle a été la solution proposée pour y pallier ? Pourquoi il-y-a plus de sécurité en milieu urbain que rural ? Qu’en est-il des zones sous contrôle des Séléka ? Certaines urnes n’ont pas été scellées durant tout le scrutin, le risque de fraudes est grand, est-ce pas ?

Que DIEU aide la République Centrafricaine. Les efforts humains semblent insuffisants, les déclarations ne sont que du vent. Les faits sont plus véridiques que la parole.

Juvénal KOHEREPEDE

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