L’ONU va demander des comptes au Tchad sur Noureddine Adam, qui continue de voyager malgré une interdiction de déplacement, indique un rapport d’experts des Nations unies.
En mai 2014, le Conseil de sécurité avait frappé de sanctions (gel des avoirs et interdiction de voyager) le numéro deux de l’ex-coalition rebelle Séléka, Noureddine Adam.
Mais depuis lors, ce dernier semble avoir continué de se déplacer librement, notamment au Kenya, au Tchad et en Ethiopie, notent les experts du Comité des sanctions. Ceux-ci sont chargés se contrôler l’application des sanctions imposées par l’ONU à la République centrafricaine.
Selon le rapport obtenu par l’AFP, Noureddine Adam a notamment été signalé en décembre 2015 à Ndjamena « où il a déclaré avoir rencontré l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique, Cheikh Tidiane Gadio » le 21 décembre.
Les experts « ont l’intention de demander aux autorités tchadiennes des informations complémentaires sur les voyages de M. Adam au Tchad pendant le deuxième semestre 2015 ». Mais de précédentes requêtes datant de décembre 2014 et avril 2015 sont restées sans réponse, note le rapport.
Par contre, à la demande de l’ONU, la compagnie aérienne Ethiopian airlines a finalement ajouté fin décembre 2015 M. Adam à sa liste noire des personnes à ne pas embarquer sur ses vols.
Le Conseil de sécurité a prolongé fin janvier pour un an le régime de sanctions, dont un embargo sur les armes, imposé à la République centrafricaine en renforçant certaines dispositions.
Depuis 2014, le Conseil a frappé de sanctions ciblées des responsables des deux milices rivales, Séléka et les anti-balaka, ainsi que l’ancien président François Bozizé dont le renversement en mars 2013 par la rébellion avait provoqué la grave crise que connaît le pays.
Source : AFP