Ndjoni Sango (Bangui 25/04/16) : Lors du point de presse hebdomadaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) mission ce 20 avril 2016, le Porte-Parole Vladimir Monteiro a indiqué que la mission onusienne reste un partenaire stratégique du gouvernement centrafricain. Il a par la même occasion rappelé les allégations sur les activités très critiquées par la population.
Monteiro a précisé que la MINUSCA est engagée « aux côtés du peuple et des institutions centrafricaines dans cette nouvelle étape de l’histoire et de la reconstruction de leur pays », tout en ajoutant que les Centrafricains reconnaissent le sacrifice et le travail des femmes et des hommes de la Mission.
« Ce dévouement a permis de retrouver la sécurité mais aussi de voter une nouvelle Constitution et d’élire librement un président et des députés « , a martelé Monteiro.
Le Porte-Parole est également revenu sur le décès d’un casque bleu le 17 avril dernier dans la localité de Rafai, préfecture de Mbomou.
«La MINUSCA est attristée par cette mort et surtout choquée du fait qu’elle a été causée par un civil, ceux-là mêmes que les casques bleus protègent depuis leur déploiement en 2014 » a déploré Vladimir Monteiro. La patrouille du regretté soldat gardait le dispensaire local dans lequel se trouvait un élément de l’Armée de résistance du seigneur (LRA).
Par ailleurs, Vladimir Monteiro a qualifié d’aberration les informations d’une certaine presse selon lesquelles la MINUSCA aurait introduit des armes en Centrafrique. Il a rappelé que le mandat de la MINUSCA est d’appuyer les efforts nationaux dans le respect des plus hautes normes de professionnalisme et de responsabilité. Répondant à une question d’un journaliste à ce sujet, Monteiro a indiqué que les privilèges et immunités des Nations Unies sont régis par l’article 3 de la Convention de 1946 qui stipule que « les biens et avoirs de l’Organisation des Nations Unies, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, sont exempts de perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou de toute autre forme d’ingérence, que ce soit par la direction, administrative, judiciaire ou législative « .
Cet article est, d’après lui, renforcé par l’Accord de siège portant statut de la MINUSCA en Centrafrique. Le Porte-parole a d’ailleurs ajouté que la MINUSCA travaillait avec les autorités pour écarter tout doute.
Eric NGABA