Ndjoni Sango (Bangui 01/06/16)
Par Eric NGABA
Une session de réflexion réunit une mission de l’Union européenne et le gouvernement centrafricain, du 29 au 30 juin à l’Alliance française de Bangui. Le gouvernement centrafricain avec les bailleurs européens réfléchissent sur les stratégies prioritaires qui permettront une résilience à long terme en République Centrafricaine. L’objectif recherché à travers cet atelier est de définir un cadre commun à l’ensemble des bailleurs actifs dans le domaine de la résilience et du relèvement rapide conformément aux priorités fixées par les autorités centrafricaines.
A l’ouverture de l’atelier, de nombreuses personnalités ont rehaussé de leur présence. Il s’agit donc du premier ministre centrafricain Simplice Sarandji, du Secrétaire d’Etat français chargé du Développement et de la Francophonie André Vallini, le corps diplomatique, les cadres ministériels centrafricains, les responsables des ONG nationales et internationales. Dans la perspective de la définition d’un cadre commun aux priorités du gouvernement, une plus grande intégration des activités soutenues par le Fonds Bêkou, tant aux priorités centrafricaines qu’aux actions de plus long terme va être abordée durant les deux de session. Cette session de réflexion en plénière va tracer les premiers jalons de coordination entre bailleurs et autres partenaires de la Centrafrique pour répondre aux nombreux défis dans un contexte de lancement de nouveaux programmes.
« Cet atelier vise à définir l’espace commun à la résilience et au relèvement pour le développement de la RCA. Il contribue également à répondre aux défis actuels. Les participants vont aligner les priorités devant permettre à la RCA de s’épanouir mais l’insécurité que connait le pays pose d’énormes difficultés. Il est ainsi impératif de procéder au DDRR car assurer la sécurité, c’est permettre le retour des déplacés, la relance de l’économie pour accéder à la résilience et au relèvement », a déclaré le premier Simplice Mathieu Sarandji, à la cérémonie de l’ouverture de l’atelier.
Dans la journée du 29 juin, les grands axes de changements politique et socio-économique suite aux élections en mars 2016 et les principales orientations stratégiques dans les domaines d’intervention du Fonds Bêkou seront donnés. Il s’agit également d’évoquer les réponses pour la résilience qui ont déjà démontré leur efficacité lors de la période de la transition et de débattre sur leur pertinence dans la reconstruction du pays.
Au deuxième jour, portant le cadre donné lors de la première journée, les participants seront divisés en groupe afin de faire un état des lieux des interventions en cours dans les domaines du relèvement et la résilience par les différents acteurs, notamment du Fonds Bêkou, et réfléchir sur les perspectives et les orientations à prendre pour les interventions futures. Les groupes identifieront aussi les mécanismes de coordination et la répartition des rôles dans les secteurs respectifs. Cette journée doit aider le Fonds Bêkou à se repositionner dans ce nouveau contexte post-transition et le paysage d’aide internationale en Centrafrique.
Les travaux de groupes contribueront à définir les orientations à prendre les activités à renforcer dans les programmes du Fonds Bêkou, mais aussi à identifier la présence et les intentions des divers acteurs dans chacun des secteurs concernés sur les 24 mois à venir.
Selon le Gestionnaire Fonds Bêkou, Monsieur Richard Razaaly, cet atelier est une occasion permettant de voir les perspectives vers la conférence des donateurs européens avec les autorités centrafricaines qui se tiendra le 17 novembre à Bruxelles. Le Fonds Bêkou est une initiative de l’Union européenne qui permet d’aider le gouvernement centrafricain vers le développement durable. Cette initiative a commencé depuis la période de la transition.