Centrafrique : vers le limogeage du ministre de la Défense nationale

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Joseph Yakete, Ministre de la Défense/@Eric Ngaba

Ndjoni-Sango (Bangui 19/07/16) :

Par Eric NGABA

Les organisations de la société civile centrafricaine haussent le ton pour la résolution de la crise en Centrafrique. Elles exigent du pouvoir exécutif de limoger les ministres incompétents tout en commençant par celui de la Défense nationale Joseph Yakete. Des recommandations faites lors d’une conférences de presse tenue le 18 juillet 2016 à Bangui par le Coordonnateur du groupe de travail de la société civile Gervais Lakosso.

Les Centrafricains n’ont pas gobé  la nomination de Joseph Yaketé au poste du ministre de la Défense nationale. Une nomination jugée politique en toute complaisance exigée par la France selon les Centrafricains lambda qui ne cessent de cacher leur désolation sur les actions jugées non convaincantes du ministre sur le dossier des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

A cet effet, la société civile exige au pouvoir exécutif centrafricain de prendre des mesures urgentes pour le redéploiement sans condition des Forces Armées Centrafricaines (FACA), de désarmer sans conditions les bandits armés du km5, des autres  quartiers de Bangui et des autres villes de la RCA, de prendre des mesures qui s’imposent pour la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique.

Aussi, elle exige au pouvoir exécutif de limoger les ministres jugés incompétents.  » Nous, peuple de Centrafrique, exigeons au pouvoir exécutif de limoger les ministres incompétents en commençant par celui de la défense « , a déclaré Gervais Lakosso, Coordonnateur du groupe de travail des organisations de la société civile.

Par ailleurs, les organisations de la société civile, exigent aux Nations Unies de lever l’embargo  sur les armes en Centrafrique afin que l’armée nationale dispose de moyens d’actions, de mettre fin au mandat de la Minusca compte tenu de l’inefficacité de son apport dans la résolution de la crise centrafricaine

Un délai de 15 jours à compter de la remise des présentes revendications est donné aux concernés pour leur mise en œuvre. Dépassé ce délai, « nous mettrons en place des mesures citoyennes pour obtenir l’application de ces revendications qui constituent  le salut du peuple  et le socle  de son développement global « , a-t-il précisé.

Pour les organisations de la société, le peuple centrafricain, en se rendant massivement aux urnes pour élire le chef de l’Etat et les deputés, a cru tourner la page des violences et des barbaries de tout genre et engager le pays vers un lendemain meilleur avec des autorités responsables et déterminées à résoudre les problèmes du pays avec l’appui des partenaires sincères et réellement engagés à aider la RCA à sortir  de sa difficile situation.

Mais force est de constater que le peuple centrafricain continue de tourner en rond , les forces du mal continuent de prendre le peuple en otage et de dicter  leurs lois, alors que les forces de défense et de sécurité sont soumis à un embargo  dont les vraies raisons sont inconnues; la Mission  des Nations Unies (Minusca) et les autres forces internationales opérant  sur le territoire  continuent de cultiver le filou  sur leur  mission  en Centrafrique.

Chaque jour, selon la société civile, des centaines de centrafricains  perdent leurs vies et leurs biens. L’autorité de l’Etat est bafouée par des bandits sans foi, ni loi,  qui écument les villes  et les brousses. « Au lieu de prendre  les mesures  qui s’imposent, les autorités du pays qui bénéficient pourtant de la légitimité que le peuple leu a massivement accordée, s’occupent à négocier avec les bandits, à voyager pour mendier les solutions ailleurs et se contentent de condamner verbalement les exactions, laissant le peuple à son  triste sort comme toujours », a martelé Gervais Lakoss.

D’après lui, la rupture  annoncée en grande pompe est devenue  une  routine qui maintient  le cœur de l’Afrique dans le sang et la misère. Fort de ce  triste constat, les organisations  de la  société civile lancent le mouvement « E Zingo Biani  » en langue nationale, littérairement « Réveillons-nous définitivement  » en Français.

Eric NGABA/@Copy-Right: Ndjoni Sango

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