Par Eric NGABA
Bangui 14/10/16 (Ndjoni Sango.net) : la ville de Kaga-Bandoro a de nouveau sombré dans la recrudescence des violences. Les violences ont repris dans la nuit du11 au 12 octobre à Kaga-Bandoro localité située à 348 km au Centre-nord de Centrafrique. Le site des personnes déplacées de la ville a été attaqué par des combattants Séléka en représailles aveugles suite à la mort d’un de leur au cours d’une opération de braquage. Ces violences ont fait plus 30 morts et au 57 autres blessés, selon le chiffre annoncé par la Minusca dans un communiqué de presse.
Des sources concordantes, les combattants rebelles de seleka ont lancé des attaques disproportionnées contre populations civiles, y compris les personnes déplacées du site de l’Evêché de Kaga-Bandoro. Cela a déclenché une situation confuse à Kaga-Bandoro.
« C’est un embrasement total, fuite des populations vers le camp de la Minusca. Le ciel noir de fumée, des tirs dans tous les sens entrainent la panique générale. Il est question d’un acte de braquage dans la nuit qui s’est soldé par le décès d’un braquer. C’est ce qui a provoqué les représailles de ses compagnons d’armes de la séléka », a témoigné un habitant de la ville de Kaga-Bandoro.
Ces violences ont également visé les autorités locales, les acteurs humanitaires présents dans la ville. Des cas de pillages contre les bases des ONG et des Nations Unies sont enregistrés. Les Casques bleus de la Minusca ont tardivement intervenus comme un médecin après la mort pour contenir la situation afin de rassurer la population civile, et les autorités locales qui ont tous trouvé refuge dans les enceintes de la Minusca.
Face à cette résurgence de violence dans la localité, le Représentant spécial du Secrétaire général a condamné dans un communiqué de presse ces violences, alors que les casques bleus de la Minusca sont bien présents à kaga-Bandoro et ont laissé faire. .
« Il n’y a, aujourd’hui, aucune raison ni légitimité pour quelque groupe armé que ce soit de faire usage des armes, quelle que soit la revendication », affirme dans un communiqué, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga, qui souligne que « le peuple a tant souffert et est fatigué de cette guerre qui n’a que trop duré ». Par ailleurs, la Minusca dit avoir renforcé ses effectifs pour contrôler les endroits stratégiques de la ville avec des patrouilles aériennes.
La situation humanitaire inquiétante
La situation humanitaire provoquée par ces évènements regrettables est devenue inquiétante. Les personnes déplacées vivent dans le calvaire après l’incendie de leur camp par ces hors-loi de Seleka. Or, les violences du mois de septembre dernier ont laissé au moins 200 000 personnes vulnérables sans assistance humanitaire. Les violences du 12 octobre risquent d’accroitre ce chiffre et d’aggraver la situation.
Dans un communiqué de presse conjoint du gouvernement et Coordonnateur humanitaire, la ministre des Affaires sociales et de la réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Fabrizio Hochschild, ont exprimé leur extrême préoccupation face à la vague de violence qui a de nouveau envahi la ville de Kaga-Bandoro depuis le 12 octobre 2016.
Virginie Baïkoua, au nom du gouvernement et Fabrizio Hochschild, au nom des humanitaires ont condamné fermement les attaques contre les déplacés et les actes de représailles envers les populations civiles. « Ces actes barbares et odieux constituent un recul inquiétant par rapport aux acquis si durement conquis eu égard au vivre ensemble et à la réconciliation », ont-ils déclaré dès leur retour de Yaoundé où ils participaient à la 6e réunion des partenaires techniques et financiers de la Centrafrique.
Le membre du gouvernement centrafricain et le Coordonnateur humanitaire se disent « particulièrement choqués et attristés par les incendies volontaires et criminels des habitations des déplacés qui sont un groupe particulièrement vulnérable ». De concert, ils ont appelé les autorités judiciaires compétentes à poursuivre et à traduire en justice les auteurs de ces crimes inqualifiables qui constituent une violation flagrante des droits de l’Homme.
C’est la deuxième vague de violences survenues dans la ville de Kaga-Bandoro, au Centre-nord de Centrafrique en l’espace d’un mois. Ces deux évènements malheureux sont survenus deux mois après la visite du président de la République Faustin Archange Touadera, le 4 août dernier dans la ville de Kaga-Bandoro où il a parlé de la paix et du désarmement des groupes rebelles.
nous sommes fatigues de ces histoires même on fait milles commentaires ou milles analyses on aura aucune solution on se laisse nous même a la main de Dieu