Bangui 14/03/17 (www.ndjonisango.net): la Sucrerie Centrafricaine (Sucaf), unique société paraétatique du pays qui désert quasiment toute la population Centrafricaine dit ne cesse de se confronter à d’énormes difficultés d’ordre sécuritaire. Contre vents et marées, elle s’engage à répondre aux besoins urgents des consommateurs en produits de première nécessité malgré le défi sécuritaire qui impacte sur sa production.
Plus de 20000 personnes dont 1300 ouvriers vivent aujourd’hui à travers l’usine de la sucrerie Centrafricaine qui fait face aux défis majeurs consistant à satisfaire les besoins de la population. Il est à noter qu’en moyenne, la sucrerie produit plus de 500 tonnes maximum par jours, soit au total 12000 tonnes par an. La transformation des cannes à sucre en produit fini se fait sur place depuis l’usine de Ngakobo, avant l’acheminement à Bangui pour la mise en emballage et envoyés sur le marché destination des consommateurs.
« Je puis vous dire que la campagne sucrerie commence généralement le mois de novembre jusqu’à mai. Cette période consiste à couper les Cannes pour la production des sucres sur le site de Ngakobo avant d’amener à Bangui pour que les produits soient mis dans les sachets au niveau de l’agglomération. Aussi, la période de mai à septembre permet de faire pousser encore certaines Cannes. Nous avons une particularité qui est la régularitéé des pluies ce qui fait que nous n’avons pas irrigué de l’eau dans les champs pour faire pousser les Cannes à sucre avec » a expliqué le Directeur Général de la Société Sucaf, Stéphane Jaffret.
Selon lui, certains produits comme les engrais chimiques, les emballages et bien d’autres viennent d’ailleurs. Stéphane Jaffret a montré quelques difficultés liées à l’insécurité dont la société ne cesse de faire face.
« En marge de certains problèmes techniques, l’insécurité mine quasi tout le village et met à mal le fonctionnement de la société. Nous sommes en train de travailler en synergie avec le gouvernement pour que l’État puisse asseoir son autorité régalienne en envoyant la police et la gendarmerie dans toute la zone afin de faire en sorte que la sérénité soit de mise aux alentours du site, permettant en effet un travail descente », a-t-il martelé.
De son côté, Jean Endjikélé un habitant du village Ngakobo joint au téléphone, a fait savoir que: « Aujourd’hui grâce à la Sucaf, deux écoles sont construites dans la localité, un dispensaire qui profite à toute la population de Ngakobo. Mais la population déplore simplement le fait que le gouvernement ne songe pas à garantir la sécurité ».
L’habitant de la localité a fait savoir que la force de la Minusca est surplace mais c’est une force d’interposition. Or, daprès lui, si le gouvernement y déploie les forces de sécurité intérieure comme la police et la gendarmerie, cela va un peu atténuer la situation.
Lors de son investiture le 30 Mars dernier, le Chef de Faustin Archange Touadera a déclaré que « la relance ééconomique ne peut pas s’opérer sans le rétablissement de la sécurité ».
Il est temps pour les autorités joindre l’acte à la parole, en garantissant la sécurité de la population et de tous les tissus économiques.
Lidentité de lauteur de larticle :
«Fiacre SALABE, est un journaliste en fin de formation de licence professionnelle en journalisme à lUniversité de Bangui. Il est lun des Rédacteurs de ce site dinformation www.ndjonisango.net . Nous contacter doctarngaba@gmail.com +236 75 01 25 44 / +236 75 01 25 44».