Par Eric NGABA
Bangui 25/04/17 (www.ndjonisango.net): « Je vous demande un cessez-le-feu immédiat et un gel de mouvements de vos troupes des la fin de nos délibérations. Ceci concerne tous les groupes armés et mouvements politico-militaires sur toute l’étendue du territoire national», a tonné le Président centrafricain Faustin Archange Touadera aux groupes armés lors de la quatrième réunion du DDRR/RSS/RNN, tenue du 20 au 21 avril 2017 au palais présidentiel à Bangui. Le chef de l’Etat centrafricain a rappelé aux 14 groupes armés adhérés au processus de désarmement la nécessité impérieuse de cesser les hostilités sur le terrain.
Décidemment, les autorités centrafricaines ont réussi à faire adhérer à ce processus tous les 14 groupes armés qui écument le territoire de la République Centrafricaine. Le président centrafricain a profité de la 4ème réunion du Comite Consultatif et de Suivi du Désarmement, Démobilisation, Réintégration, Rapatriement (DDRR), du Processus de La Reforme du Secteur de la Sécurité (RSS) pour rappeler à ces forces non conventionnelles le devoir à faire taire les armés. Il n’est pas passé par quatre chemins pour démontrer sa fermeté vis-à-vis des 14 groupes armés en leur demandant un cessé le feu immédiat.
« J’aimerais aujourd’hui vous proposer d’entamer un processus de paix, mais accordons nous sur trois points essentiels. Premièrement, les tueries doivent cesser. Les agressions de toutes sortes contre les populations civiles, nos concitoyens, les viols, les pillages, les menaces dont tous les groupes armés se sont rendus coupables ou commettent encore doivent prendre fin immédiatement », a martelé Faustin Archange Touadera.
Il a noté avec regret le fait que certains groupes armés continuent aujourd’hui à se battre, semant autour d’eux la mort et la désolation au sein de la population.
« J’ai à plusieurs reprises invité ces frères centrafricains à baisser les armes et cesser toutes hostilités, en vain. Ni mes appels, ni ceux de la région ou encore ceux de la communauté internationale qui nous soutient n’ont été entendus. Pourtant, j’ai dit et redis à tous mes frères centrafricains que rien ne justifie la poursuite de la violence armée », a-t-il déploré.
Le président Touadera a invité les groupes armés à parler de tout et de rien. Car, d’après lui, il n’y a pas et il n’y aura pas de sujets tabous à propos du DDRR. L’on note que seule la voie du dialogue peut permettre de trouver des solutions justes et durables aux différends qui divisent en République Centrafricaine meurtrie par des conflits militaro-politiques.