Centrafrique: démenti de la Minusca sur le vol supposé de 1000 armes au Camp de Roux

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des armes stockées au camp Mpoko@Eric Ngaba
des armes stockées au camp Mpoko@Eric Ngaba
des armes stockées au camp Mpoko@Eric Ngaba
des armes stockées au camp Mpoko à Bangui@Eric Ngaba

Par Eric NGABA

Bangui 15 juillet 2017 (www.ndjonisango.net): Lors de la conférence de presse mercredi dernier, le Chef de programme du Service de la lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS), Richard Derieux, a apporté les éclaircissements au sujet du vol de 1000 armes de guerre survenu la semaine écoulée au Camp de Roux à Bangui. Ce camp où sont casernées les armes collectées dans les opérations de désarmement, bénéficie de la sécurisation des forces de la  MINUSCA. D’après Richard Derieux dément les allégations de la disparition de 1000 armes.

En lieu et place de plus de 1000 armes et minutions dérobées, comme largement dit dans la presse centrafricaine, le chef de programme de l’UNMAS a confirmé qu’il y a eu vol au Camp de Roux.

«Effectivement il y a bien eu un vol, mais pas un vol d’armes et de minutions, mais un vol que je vais qualifier de vol économique, puis que ce vol a eu lieu dans un entrepôt où nous stockons des pièces qui ont été récupérés depuis 2014, des équipements vraiment hétéroclites qui nous ont été transférés par les précédentes missions; la MISCA, Sangaris, Eufor. Les voleurs n’ont trouvé, comme choses à dérober, que des pièces qui pouvaient être revendues sur le marché local, donc ça consiste au saccage de la machine hydraulique qui sert à découper les armes obsolètes, en volant batterie, roues de secours jusqu’en siphonnant le gasoil », a spécifié le Chef de l’UNMAS.

Richard Derieux a fait observer que « pour transporter un stock de 1000 armes, il faut un camion, la logistique et des matériels qui ne sont nullement à la portée AlloAdes voleurs ».

Il a rappelé qu’au Camp de Roux, il y a près de 3000 armes dont 95% sont inutilisables.

« Ce sont des armes qui datent pour certaines du début de 20eme siècle, pour une grande partie ; ce sont des armes qui ont été fabriquées à la main, et qui en aucun cas ne peuvent effectivement servir dans le futur, en plus le stock des munitions qui sont également sur place, ne correspondent pas aux armes qui vont être détruites ».

Depuis l’annonce de ce vol d’armes supposé, la population est dans une profonde inquiétude car l’on estime qu’il y a toute une cacophonie sur cette affaire. Au sein du gouvernement, l’on constate une confusion dans les déclarations successives du ministre porte-parole du gouvernement, Théodore Jusso, et du ministère de la défense nationale.