Par Fiacre SALABE
Bangui le 19/09/2017 (www.ndjonisango.net): Sur l’initiative de l’Ong Femme Homme Action Plus (FHAP), les leaders communautaires des régions de la Nana-Mambéré, l’Ouham-Péndé, le Mbomou, le Haut-Mbomou, la Haute-Kotto, et ceux de Bangui se sont réunis la semaine dernière à Bangui en atelier de réflexion dans la salle de conférence de la Fateb. Cet atelier de trois jours réunion vise à définir les nouvelles stratégies pouvant conduire à des actions concrètes de la paix, de réconciliation, et du vivre ensemble entre les communautés centrafricaines.
Pendant trois jours, les leaders communautaires venus de différentes régions s’engagent résolument à définir des stratégies de sortie de crise en Centrafrique par des actions concrètes. La résolution des conflits à travers des mécanismes traditionnels est à l’épicentre de reflexion de ces derniers durant les trois jours écoulés. Selon les organisateurs dudit atelier, la crise centrafricaine nécessite un véritable règlement interne par les moyens traditionnels dont le pays dispose que de chercher les solutions ailleures.
« Vous savez que ces récents événements ont touché et affecté plusieurs localités comme Nièm-Yéléwa, Bria, Zémio, Bangassou et d’autres qui malheureusement ne sont pas encore épargnées de cette situation douloureuse. C’est dans cette optique que nous avons engagé les leaders communautaires de ces régions dans une dynamique de résolution des conflits sur la base des mécanismes purement traditionnels. Nous voulons ensemble avec eux, définir les nouvelles stratégies et voir ce qu’on peut faire pour changer nos systèmes de plaidoyers afin que nos actions soient le plus efficaces possible » a expliqué Tatiana Viviane Morouba, la Directrice exécutive de l’Ong FHAP.
Selon lui, la résolution de ce conflit ne peut se faire que par l’entremise des natifs de ces localités respectives car c’est eux qui connaissent les pistes de sortie de cette crise sur lesquelles, le gouvernement peut s’y atteler. Elle dit être touchée par le sort particulier des enfants de la ville de Bambouti qui depuis 15 ans aujourd’hui, ne vont plus à l’école et que leur avenir semble être hypothéqué.
« Je vous assure que c’est depuis plus de 15 ans aujourd’hui, qu’il n’y a même plus d’école à Bambouti tu trouve des enfants âgés de 15 à 20 qui n’ont jamais été à l’école dans leur vie c’est vraiment regrettable il faut que l’État assume sa responsabilité. Le non accès à l’eau potable pour la population vivant à Bambouti, l’état des routes en dégradation, du coup, les efforts évertués par les humanitaires ne vont pas toucher les racines des problèmes vécus par ces populations délaissées » a martelé la Directrice exécutive de l’Ong FHAP Tatiana Viviane Morouba.
Elle n’est pas passée par quatre chemins pour dénoncer de vive voix, le non accompagnement des partenaires au développement au côté des Ong nationales comme la tienne nonobstant les efforts visant à restaurer la paix, la réconciliation nationale de son organisation.
Il est à noter que dès sa création en 2010, l’Ong FHAP œuvre dans le cadre de la cohésion sociale, la protection, la formation et réinsertion des enfants enrôlés par les groupes armés, en tenant compte des personnes vulnérables.
L’Ong Femme Homme Action Plus a vu le jour dans le Sud-Ouest du pays et a beaucoup travaillé auprès des victimes de l’Armé de Résistance du Seigneur LRA de Joseph Kony.