Centrafrique: la société civile exige le retrait des chefs rebelles du gouvernement

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Les membres du GTSC tenant un point de presse@Eric Ngaba
Les membres du GTSC tenant un point de presse@Eric Ngaba
Les membres du GTSC tenant un point de presse@Eric Ngaba

Par Eric NGABA

Bangui 15/10/17 (www.ndjonisango.net): Le Groupe de Travail de la Société Civile de Centrafrique (GTSC), a lancé vendredi dernier un ultimatum de 3 semaines au gouvernement  de retirer les représentants des groupes armés du gouvernement et de la présidence. C’est au cours d’un point de presse que GTSC a montré sa position sur la situation sécuritaire qui prévaut en République Centrafricaine  tout en mettant le gouvernement et la Minusca responsables des morts de nombreux centrafricains.

La situation sécuritaire à l’intérieure de la République Centrafricaine devient de plus en plus inquiétante et préoccupe les organisations de la société civile. Devant une dizaine des médias, le Groupe de Travail de la Société Civile de Centrafrique a accusé la Minusca, le gouvernement et le parlement d’inactifs face aux massacres des civiles dans le pays.

«Nous avions constaté ces derniers temps la recrudescence des violences dans les régions de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Pendé et si on n’y prend garde, elle va atteindre la Mambéré-Kadéï. Nous remarquons une passivité de la Minusca dont la complicité avec la coalition ex-seleka n’est plus à démontrer, l’inaction du gouvernement qui n’a pas condamné les exactions des groupes armés ni adressé un message de condoléances aux familles endeuillées et le silence fort inquiétant des parlementaires censés défendre les populations en détresse», a déploré Paul Crescent Béninga, porte-parole du GTSC.

L’ultimatum lancé par le GTSC qui sera matérialisé en fin de compte par une scène d’actions citoyennes. Un deuil de trois jours et un concert de casserole sont autres des actions marquant la fin d’ultimatum.

D’après Paul Crescent Béninga le deuil, qui sera observé du 24 au 27 octobre, n’entravera nullement les activités de la population ni des agents et fonctionnaires de l’Etat. Le concert de casserole, a-t-il précisé, sera entonné le 27 du mois en cours à 18 heures locales.

Le GTSC est certain dans ses revendications, l’ultimatum de 3 semaines lancé au gouvernement afin de retirer les chefs rebelles des hautes fonctions de l’Etat  sera suivi d’une action de grande envergure. Car, pour le GTSC, la nomination des chefs des groupes armés au gouvernement et à la Présidence de la République est en quelque sorte une prime à l’impunité.

«Dépassé ce délai, une action de grande envergure sera entreprise de manière illimitée jusqu’à satisfaction totale de nos revendications», a martelé le porte-parole du GTSC qui rend le gouvernement et la Minusca responsables des morts de nombreux centrafricains qui, selon lui, sont lâchement abattus par des terroristes déguisés. 

L’ultimatum du GTSC est perçu de mauvais œil par le pouvoir de Bangui comme une tentative de trouble dans le pays. Intervenant sur les ondes de Radio Ndeke-Luka, le porte-parole de la Présidence de la République, Albert Mokpeme Yaloké, a qualifié de trouble l’initiative lancée par la société civile.

Affaire à suivre…

L’auteur de l’article :

Eric NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance dans plusieurs agences de presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’information www.ndjonisango.net. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325.

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