Centrafrique: Les leaders communautaires sensibilisés sur la cour pénale speciale à Bossangoa dans l'Ouham

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Photo de famille leaders communautaires à Bangui@Fiacre Salabé
Photo de famille leaders communautaires à Bangui@Fiacre Salabé
Photo de famille leaders communautaires à Bossangoa@Fiacre Salabé

Par Fiacre SALABE

Bossangoa le 31 octobre 2017 (www.ndjonisango.net): La mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a réuni dans la salle de conférence de l’évêché de Bossangoa, ville située à 305 km de Bangui au nord du pays, plusieurs dizaines des leaders communautaires dans un atelier de sensibilisation sur la cour pénale spéciale. Cet atelier de sensibilisation s’inscrit dans le cadre du projet conjoint d’appui à la cour pénale spéciale piloté par la Minusca, l’ONU femmes, les volontaires des nations unies et le PNUD.

Plusieurs dizaines des leaders communautaires venant de différentes organisations des jeunes, femmes et ceux de la société civile de Bossangoa ont pris part ce lundi 30 octobre à un atelier de sensibilisation sur la cour pénale spéciale organisé par la Minusca, en présence des autorités locales de ladite ville.

L’objectif de cet atelier est d’amener les participants à comprendre les enjeux politiques et sociaux, ainsi que la mission assignée à la cour pénale spéciale en République Centrafricaine selon les organisateurs.

Au menu de cet atelier, la question de l’identité de la CPS, les différents organes qui la composent, les infractions pouvant être réprimées et les personnes passibles de poursuite par ladite cour, la sécurité des témoins y compris les modes de saisine voire les sanctions à infliger, en passant par les rapports entre la CPS, les tribunaux et la cour pénale internationale, en sont les points débattus.

« Il s’agit pour nous de montrer à la population à travers les participants à cet atelier, le rôle et la mission assignée à la cour pénale spéciale. Vous savez que la cour pénale spéciale vient d’être créée, et c’est une juridiction qui a la compétence nationales donc il est indispensable que les populations sachent comment les victimes peuvent faire pour saisir la CPS sur les différents crimes commis en Centrafrique. Il s’agit également pour nous de véhiculer le message sur comment cette cour entend procéder, juger voire poursuivre les auteurs de ces crimes pendant ces événements qui ont secoué le pays » a expliqué Alain Ouabébékaye, Magistrat à la CPS.

Selon lui, cette campagne de sensibilisation des population va couvrir l’ensemble du territoire centrafricain, mais elle sera effectuée progressivement afin que chaque centrafricain qui se trouve dans les coins et recoins du pays soit informé sur la mission de la cour pénale spéciale. Il n’est pas passé par quatre chemins pour montrer les difficultés de financement dont la CPS fait face d’ores et déjà.

« Nous nous sommes confrontés à un sérieux problèmes de financement qui couvrira les cinqs années du mandat de la CPS. Pour le moment, le financement déjà disponible prend seulement en compte les quinzes premiers mois de notre mission ce qui pourrait toutefois compromettre nos actions au fil du temps » a martelé Alain Où à bébékaye, Magistrat à la CPS.

Il est à noter que la question du financement pour la réussite de sa mission, ne demeure pas le seul problème que rencontre la CPS depuis sa création mais aussi, le bâtiment promis d’être réhabilité par le gouvernement centrafricain pour mettre à la disposition de ladite cour n’est pas encore prêt.

Tout porte à croire que les autorités centrafricaines vont se lancer dans la grande bataille de mobilisation des ressources au près des partenaires et bailleurs pour l’accomplissement de la mission délicate de la cour pénale spéciale, en tenant compte de la disponibilité des infrastructures.

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