Par Eric NGABA
Bangui (www.ndjonisango.net): le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), un programme national de développement présenté à Bruxelles par le gouvernement centrafricain, a vu sa première année de mise en œuvre avec le décaissement de 138 milliards de FCFA de plus de mille milliards promis par les bailleurs. Le 12 décembre 2017 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, le président centrafricain Faustin Archange Touadera avec son gouvernement et les partenaires techniques et financiers ont passé en revue pour faire le point sur la mise œuvre de ce programme de relèvement du pays et le cadre d’engagement mutuel (CEM-RCA).
Un an après les engagements des bailleurs lors de la table ronde de Bruxelles en novembre 2016, l’heure est aujourd’hui au bilan. Le RCPCA qui se veut un instrument pour relever les défis économiques importants et de lutter contre la pauvreté a été élaboré sur trois volets.
Le premier volet est de restaurer la paix, la sécurité et la réconciliation, comme facteurs fondamentaux pour le relèvement et la normalisation. Le second pilier vise à renouveler le contrat social entre l’Etat et la population, en renforçant sa présence et en développant son aptitude à fournir les services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement.
Le troisième pilier a pour objectif de promouvoir le relèvement économique et de relancer les secteurs productifs, afin d’offrir rapidement aux populations des activités génératrices de revenus et des possibilités d’emploi dans les grands secteurs productifs, ainsi que de procéder à des investissements qui stimuleront le climat des affaires et des investissements.
D’après le chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera, les décaissements sur l’année 2017 de manière globale à plus de 138 milliards de CFA soit plus de 210 millions d’euros, représente 10% des engagements des bailleurs de fonds lors de la table ronde en 2016 à Bruxelles.
Les engagements ne sont pas bouclés à ce jour concernant l’année en cours. Le président centrafricain a indiqué que les montants restants à dépenser pour fin 2017 et les années suivantes se chiffrent à environ 1 milliard 220 millions d’euros.
Toutefois, en exhortant tous les Centrafricains à s’approprier de ce plan national de relèvement, le président Touadera a évoqué des défis à relever pour atteindre les objectifs du RCPCA.
« Le défi est avant tout d’arriver à décaisser ces montants rapidement dans le cadre du programme et des projets efficaces qui constituent bien les priorités du RCPCA», a fait savoir le président centrafricain et d’ajouter que « les projets sont surtout l’œuvre des Agences des Nations Unies, des Organisations non gouvernementales et des unités de gestion de projets ».
Le RCPCA a été adopté le 17 novembre 2016 à Bruxelles et compte 340 projets identifiés et mis en œuvre sur les trois piliers. Le Président centrafricain note que les capacités de réalisation des projets sont limitées et risquent de représenter rapidement un goulot d’étranglement.
Les autorités centrafricaines ont élaboré le RCPCA qui est un programme national de développement couvrant la période 2017-2021.
Ce programme est soutenu par la communauté internationale qui a pris l’engagement, le 17 novembre 2016 lors de la conférence des bailleurs de fonds de Bruxelles, de mettre à la disposition de la République Centrafricaine 2,2 milliards de dollars, soient 1000 milliards 200 millions de FCFA. Aujourd’hui il reste le décaissement de ces fonds par les bailleurs pour soutenir les projets de développement du pays.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance pour plusieurs agences presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’information www.ndjonisango.net. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325