Centrafrique : les deux ans du président Touadera au pouvoir se résument en médiocrité, selon Dominique Yandocka

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Dominique Yandocka, leader d'opinion centrafricain@Eric Ngaba

Dominique Yandocka, leader d’opinion@Erick Ngaba

Herman LINGANGUE
Bangui 4 mars 2018 (Ndjoni Sango) :- Les deux ans au pouvoir du président centrafricain Faustin Archange Touadera, ne sont rien que de  la médiocrité, d’après Dominique Yandocka qui se place désormais en tant que jeune leader politique. Il remet en cause la capacité du président Touadera à pouvoir sortir le pays du gouffre, et fustige par la même occasion le mutisme de l’opposition de circonstance qui se laisse faire.
Dans une interview à notre rédaction, celui qui est connu comme jeune entrepreneur, lance désormais le défi politique avec l’ambition d’une probable candidature à la présidentielle de 2021 en République Centrafrique sous la bannière d’un parti politique en gestation.
D’après Dominique Yandocka, les nouvelles autorités font  du tâtonnement à tous les niveaux dans la gestion des affaires d’état, en dépit de l’espoir que la plèbe a placé en elles.

« La politique que les gens font aujourd’hui chez nous, c’est la politique d’enrichissement personnel. Des gens qu’on croyait qu’ils étaient des idoles pour nous par le passé,  se retrouvent aujourd’hui être muselés dans un camp et ne pensent qu’à leur poche au détriment des Centrafricains qui attendent d’eux des actions concrètes pour leur permettre de construire leur vie.  Le chômage des jeunes devient de plus en plus le lot quotidien de tous, les tueries ne cessent d’accroitre à l’intérieur du pays, la corruption institutionnalisée, les vrais investisseurs se désintéressent  de la Centrafrique, le clanisme persiste et dévient un critère d’ascension sociale, une diplomatie hasardeuse, le tout couronné par une  incapacité totales des nouveaux princes  à répondre aux attentes du peuple. Bref,  une gestion décevante », a-t-il décrié. 

En décriant la politique du chef de l’Etat, Dominique Yandoka estime que les hautes autorités centrafricaines, peu outillées pour gouverner une telle nation,  sont devenues des gens qui décident le matin, se déjugent à midi et se contredisent le soir.
De ses dires, la classe politique centrafricaine n’existe que de nom. Ce qui fait que les gens peinent à voir clair dans la sortie de ces différentes crises qui n’ont que trop duré dans le pays.

« Le Président Touadera n’est pas un homme de parole. Et  tous les centrafricains ont des doutes  sur ses capacités réelles  à faire progresser  le pays. Le comble c’est qu’il ne fait pas grand-chose pour s’améliorer en tant que chef de l’Etat, et  s’enferme sur lui-même. Si tu n’es pas d’accord avec ses idées c’est que tu veux faire un coup d’état contre son régime. Il  ne pense qu’à tous ceux qui l’entourent.  Il est claustrophobe à l’ascenseur social centrafricain. C’est quelqu’un qui ne prend pas les choses à bras-le-corps pour s’imposer en tant que Chef de l’Etat afin de permettre à la société centrafricaine d’espérer vers un avenir radieux. Ca fait aujourd’hui deux ans que les Centrafricains attendent impatiemment de lui des actes concrets », a-t-il renchéri.

Pour lui, le Président Touadera doit faire  mieux pour pouvoir mériter la confiance de la population. Il doit s’ouvrir, et se poser des vraies questions qui ne font pas croire aux Centrafricains que le relèvement passe exclusivement par sa théorie du DDRR ou du RCPCA qui ne profite, selon Yandocka qu’à une bande bien identifiée.
Pour éradiquer la violence perpétrée par ces groupes armés, il estime qu’il faut une réelle politique adaptée, celle de développement social sincère sans roublardise.
Le mutisme de l’opposition de circonstance
Par ailleurs, Dominique Yandocka fustige par la même occasion le mutisme d’une opposition de circonstance qui se laisse faire. Il pense que l’opposition centrafricaine qui devrait être à la hauteur des tâches, a totalement disparue.

« Ce qui me surprend c’est le mutisme de l’opposition. Qui ne dit rien consent, n’est – ce pas ? C’est une opposition qui se lève quand ça l’arrange. Les gens meurent, cela ne  dit rien à ceux dont ils doivent solliciter le vote. Il n’y a plus d’opposition en Centrafrique depuis fort longtemps. Des gens qui s’érigent en opposants sont dans un calcul de positionnement personnel. Etre dans l’opposition c’est de regarder de très près ce qui se passe avec une vision objective pour dénoncer les abus de l’exécutif mais aussi de soutenir les bonnes initiatives », a-t-il fait remarquer.

En se projetant dans un mouvement politique à caractère socio-économique, politique, et  d’obédience progressiste, Dominique Yandocka informe que son mouvement présentera un potentiel candidat aux élections de 2021 afin de préparer la relève.
En lançant ce défi, il prétend envoyer à la retraite politique les anciens de la politique centrafricaine qui, selon lui, ont échoué.

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