Par Erick NGABA
Bangui 21 mai 2018 (Ndjoni Sango) : « J’accuse Karim Meckassoua de forfaiture. Je demande solennellement sa destitution de la présidence de l’assemblée nationale » déclare Bertin Béa, député de Boali lors de la conférence de presse ce matin à son domicile. Celui-ci reproche au président du parlement centrafricain, Karim Meckassoua, de manquements aux devoirs de sa charge et de violations des lois constitutionnelles.
Rien ne va plus au parlement centrafricain entre les députés, du sommet de perchoir à la base. Des voix s’élèvent pour fustiger les mauvaises conduites du président de l’Assemblée nationale. Lors de conférence de presse ce matin à sa résidence aux 36 villas à Bangui, le député Boali alerte l’opinion nationale et internationale sur les maux qui, selon lui, gangrènent le fonctionnement du parlement centrafricain.
Les actes de forfaiture de Karim Meckassoua
Le député de Boali, Bertin Béa, pointe du doigt accusateur le président de l’assemblée nation ale, Abdou Karim Meckassoua, de comportement clivant, de clientélisme, de la malversation financière sur les fonds alloués au fonctionnement de l’assemblée nationale, de violation des textes internationaux relatifs au parlement africain, de passation du marché de gré à gré à son frère cadet en violation de la loi, de recrutement anarchique dans son cabinet, de trafic d’influence, de promesses fallacieuses, de l’escroquerie, et de discrimination.
« Je demande solennellement la destitution de l’honorable Karim Meckassoua de la présidence de l’Assemblée nationale. Je considère que le président de l’Assemblée nationale Karim Meckassoua, s’est rendu responsable de certains faits délictueux. J’estime qu’il a commis des actes de forfaiture, c’est-à-dire des violations commises dans l’exercice de sa fonction. Voilà autant de griefs qui décrédibilisent notre président de l’Assemblée nationale qui n’a plus le magistère, l’honorabilité nécessaire, la bonne moralité de conduire cette institution », déclare Bertin Béa.
Le député de Boali a ainsi demandé à ses pairs députés de la nation à se joindre à lui dans un élan républicain et citoyen pour faire plein usage de l’article 70 de la constitution définissant les modalités de la destitution.
L’article 70 de la constitution de la République Centrafricaine stipule que « le Président de l’Assemblée nationale peut faire l’objet de procédure de destitution pour manquement aux devoirs de sa charge sur la demande motivée du tiers des députés. La destitution n’est prononcée que si le vote recueille la majorité des deux tiers des députés composant l’Assemblée nationale. L’assemblée nationale procède alors à l’élection d’un nouveau président dans les trois jours francs qui suivent cette destitution ».
Pour Bertin Béa, Karim Meckassoua s’est fait élire par les députés sur la base d’escroquerie. Il a promis aux 140 députés de la nation, les véhicules de marque Land-Cruser BG 80 qu’il n’a jamais réalisés. Il estime que la destitution de Karim Meckassoua s’impose au regard des actes de forfaiture qu’il a commis, afin de redonner au parlement centrafricain sa lettre de noblesse.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325
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