Par Erick NGABA
Bangui 29 août 2018—Ndjoni Sango : Le gouvernement centrafricain a encore du pain sur la planche pour convaincre tous les groupes armés à adhérer au processus du désarmement dont bientôt la phase décisive. A toute initiative du gouvernement, le mouvement rebelle, Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) maintient toujours sa position hostile au gouvernement.
« Le FPRC tient à informer l’opinion Publique, Nationale et Internationale qu’il est l’unique mouvement politico- militaire opposé à l’Etat Centrafricain avec des Revendications Justes et Légales, tendant vers l’Unité et l’Intégrité Nationale », indique un communiqué du FPRC signé le 26 aout 2018 par son Codonateur Général Djafar Adoum.
A travers ses prises de position, le FPRC n’entend pas d’une oreille, la main tendu du gouvernement envers les groupes armés. Le mouvement a refusé de signer l’accord du pré-DDR, un cadre ayant permis aux ex-combattants de suivre la formation militaire en vue d’intégrer l’armée nationale.
Dans sa prise de position, le FPRC ne cesse de revendiquer la région nord-est où il suppose être représentant.
« Le FPRC, représente le Nord-Est de la République Centrafricaine délaissé, marginalisé, discriminé, exclu de tous les droits politiques. Exclusion qui a été la cause lointaine de la crise centrafricaine » précise le communiqué du 26 août dernier.
Depuis l’armé militaire de la Russie aux Forces Armées Centrafricaines (FACA), le FPRC a durci sa position. Dans un communiqué sorti le 16 du mois courant, ce mouvement rebelle dirigé par Nourredine Adam et Abdoulaye Hissèn, s’est opposé au reploiement des FACA dans les régions du pays.
Pour le FPRC, les reformes du secteur de sécurité et le déploiement doivent se faire en commun ou de concert avec les parties en crise qui sont l’Etat et les insurgés du Nord-Est sous l’égide d’une institution internationale comme l’Union Africaine, qui doit selon le FPRC s’imposer à toutes les deux parties.
Ces durcissements démontrent l’attitude du FPRC vis-à-vis du gouvernement sur la voie de la paix. Il se démarque des autres groupes rebelles par ses prise de position et ses déclarations vis-à-vis du gouvernement. Ce qui a amené les Russes en Centrafrique d’initier la rencontre entre les groupes armés à Khartoum au Soudan du Nord afin de trouver un accord de paix en prélude au dialogue politique entre ces groupes et le gouvernement, initié par l’Union africaine.