Quand Jean-Yves Le Drian s’érige en gouverneur français pour la Centrafrique

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Le président centrafricain, F.A Touadera et le MAE française J. Y L e Drian à l'ONU

Le président centrafricain, F.A Touadera et le MAE française J. Y L e Drian à l’ONU

Par Erick NGABA
Bangui 26 septembre 2018—Ndjoni Sango : Malgré en 21ème siècle, pendant que les autres réactualisent la géopolitique adaptable à la mondialisation, les autorités françaises continuent de cultiver la politique coloniale tendant à maintenir les ex-colonies dans l’éternelle dépendance donc du sous-développement. A l’époque de l’évolution du monde où l’on cherche à recadrer les termes de coopération bilatérale et multilatérale, on doit considérer l’autre comme partenaire et non subalterne. C’est ce qu’ignorent les autorités françaises à l’heure actuelle où tout a changé depuis que la République centrafricaine commence à orienter sa géopolitique vers d’autres puissances mondiales.
Le ministre des affaires étrangères de la France, Jean Yves Le Drian, a estimé qu’il n’y a pas de place pour l’initiative de paix menée par la Russie parallèlement à  celle menée par l’Union africaine.
« Il n’y a aucune alternative, ni souhaitable, ni susceptible de réussir », a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse en marge de la 73ème Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte hier à New-York. Ce genre de discours ne tient pas à l’heure actuelle.
Le diplomate français oublie que depuis un bon moment, la République centrafricaine est sortie de la France-Afrique qui maintient les Etats Africains dans l’extrême pauvreté en dépit d’innombrables ressources naturelles qui bénéficient à la France. La nouvelle politique internationale veut que les Etats se voient en partenaires dans le respect de la souveraineté.
Pour le ministre français des Affaires étrangères faisant allusion à la démarche de la Russie, il n’existe aucune alternative à l’initiative de paix de l’Union africaine en Centrafrique. Alors que la Russie intensifie sa présence en Centrafrique, la France qui est en perte de pédale se gratte la peau. Et les autorités françaises pensent que la République centrafricaine est un pays d’outre-mer pour qu’elles puissent décider de sa destinée.
Tout semble que la présence russe fait peur aux autorités françaises qui cherchent à mettre la pression inutilement sur les autorités centrafricaines. C’est une peine perdue. Comme a dit l’autre, il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique. Et le pays veut décoller avec des partenaires sérieux dans une politique de gagnant-gagnant.
Sur ce nouvel élan, les autorités françaises n’ont qu’à s’accrocher pour ne pas tout perdre en fin de compte. Car, « il y a de la place pour tout le monde », disait l’autre. Il faut reconnaître que la France est victime de sa propre politique en Centrafrique qu’elle doit plutôt chercher à se rattraper en adoptant une politique respecte la souveraineté des autres.
La République centrafricaine est en marche comme la République en marche de Macron. Il n’y a pas ambiguïté et de tergiversation pour ce pays qui a trop souffert de crise à répétition sans une solution adéquate.
Aujourd’hui, ce pays qui cherche à se relever de ses cendres a besoin de tous les partenaires sans distinction afin de prendre l’envol de son développement. Elle n’a pas besoin d’injonction et de leçon de morale de qui que ce soit dans sa nouvelle démarche.

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