Par Erick NGABA
Bangui 4 octobre 2018—Ndjoni Sango : Le président de l’Assemblée nationale de la République centrafricaine, Abdou Karim Meckassoua, dit être prêt à tout pour résister à ses adversaires. Dans son discours à l’ouverture de la seconde session ordinaire de l’année législative 2018, le 1er octobre de l’année, il a promis de se battre jusqu’au bout quant à la procédure lancée par les députés pour le destituer du perchoir du parlement.
L’année législative 2018 au parlement centrafricain s’annonce rude déjà au regard des tensions qui montent d’un cran. Une partie des députés se concertent pour lancer la procédure de destitution du président du parlement, Abdou Karim Meckassoua. Ils l’ont accusé de mauvaise gestion et de manquement à sa charge.
Depuis un bout de temps, des concertations sont organisées en vue de la destitution du PAN. En réponse à ce qui se pointe à l’horizon, le PAN perse l’abcès. Il a profité de la seconde session ordinaire de l’année législative 2018, pour s’en prendre à ses adversaires.
« Quant à moi, je ne me laisserai pas conduire à l’autel comme l’agneau sacrificiel, sans combattre. Si cela est donc nécessaire, je me battrai pour que les termes de la Constitution et du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale soient respectés et que prévale le vivre ensemble dans notre cher pays qui est fatigué du malheur ! », a-t-il fait savoir.
Les choses semblent être sérieuses et les députés ne reculent pas dans cette visée de destitution. En leur promettant la bataille, le PAN Meckassoua se dit prêt et demande que la procédure sa destitution soit respectée selon les normes des textes.
« Je le proclame bien fort : si la preuve devait être faite, conformément à la Constitution et au Règlement Intérieur de notre Assemblée, que les conditions sont réunies pour que je n’exerce plus les fonctions de Président de l’Assemblée Nationale, ce sera sans hésitation et sans amertume que je m’en irai », a déclaré Abdou Karim Meckassoua avant d’exhorter ses collègues députés à revenir à la raison.
En mettant en cause l’exécutif dans cette affaire, le président de l’Assemblée Nationale qualifie son éventuelle destitution d’un véritable coup de force, d’une opération de déstabilisation d’une institution majeure de la République.