Par Mamadou NGAÎNAM
Bangui 5 novembre 2018—Ndjoni Sango : Le président de la délégation de la ville de Bangui, Emiles-Gros Raymond Nakombi exprime son –tisfecit quant à la présence russe en République centrafricaine. Dans cette interview, le premier citoyen de la ville de Bangui, capitale centrafricaine, apprécie les actions de la Russie en faveur de la paix et développement en Centrafrique.
Ndjoni Sango: Qu’est-ce que vous pensez des activités de la Fédération de Russie en République Centrafricaine à propos de nos activités pour assurer la sécurité dans la République ?
Emiles-Gros Raymond: La réponse est très simple. La RCA est un pays de droit et souverain comme tous les pays des Nations unies et de la Communauté internationale dont nous faisons partie. Donc pour nous, chercher des relations avec les autres pays est un choix de premier degré.
Ce pays qui était souvent meurtri et considéré comme le dernier de tous les pays du monde commence à relever la tête grace à l’élection du président Faustin-Archange Touadéra. Une élection transparente et qui a permis aux centrafricains de décider de donner leur voix à leur dirigeant. C’est le premier depuis l’histoire de notre pays qui a reçu le suffrage universel, la voix de ses compatriotes.
De cela, ca fait partie de ses missions de tisser des relations avec tout les Etats du monde comme la Russie. Mais nous ne pouvons pas dire que la Russie est un nouvel ami. C’est un vieux ami à la RCA. Quand vous comptez le nombre de cadres formés en Russie, vous voyez à quel niveau la Russie a aidé notre pays. Aujourd’hui, la Russie est revenue à la grande satisfaction de tout le peuple centrafricain parce qu’il y a de la place pour tout le monde.
La Russie s’occupe en ce moment de la formation de nos militaires et elle redonne cette légitimité et cette autorité à notre Etat, surtout au chef d’Etat élu par son peuple qui est déterminé d’aller de l’avant. Cette formation militaire est la bienvenue dans le monde. L’armée est renforcée par cette formation. Elle a formé presque 1000 soldats dans un temps record.
C’est ce qu’on attend de tous nos partenaires, de nous appuyer énormément dans tous les domaines pour que nous ressemblions au moins aux autres. Cette présence russe chez nous ne fait pas partie d’un réseau qui est déjà là. La Russie elle même tisse des relations avec les autres pays, notamment : la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Europe, l’Asie, la Chine… On est conserver la nation. Chaque nation cherche à avoir plus d’amis et partager les problèmes et faire à ce que le soutien soit multiforme et reciproque. Et nous pensons que la Russie agit dans ce cadre-là.
Ndjoni Sango : Que pensez-vous des résultats de l’efficacité de la déclaration de Khartoum ? Vous êtes pour ou contre ? Est-ce que c’est efficace ou non ?
Emiles-Gros Raymond : Vous savez, je suis celui qui a accompagné pour la première fois le president de la République à Kharotum. J’ai été plusieurs fois envoyé près du président, son excellence, qui représente la République. Lors d’une des missions, la question de la médiation, de la réconciliation qui tient tous les pays et les pays d’Afrique à coeur. C’est dans ce cadre-là que le Soudan, pays frère, à travers le président Al- Bashir a évoqué la question de l’éducation du Soudan avec sa grande expérience dans la résolution de la paix et la réconciliation en Centrafrique.
Il faut mentionner et je le dis parce que j’étais celui qui portait ce message de la volonté de Soudan s’appliquer dans la résolution des problèmes de conflit. Le Soudan était clair, le soudant a dit : « Nous ne sortons pas de la feuille de route de l’Union africaine, nous sommes membre du G-7 de l’UA, mais compte tenu de notre proximité et de notre position de voisin à la RCA, nous sommes préoccupés à ce que à tous les niveaux la paix revienne dans un pays frère qui est notre voisin. Ne pas s’impliquer dans la recherche de la Russie, dans la solution du retour de paix, ca serait abondonner notre pays voisin avec qui nous n’avons jamais eu de problème« .
Nous n’allons pas contre cette feuille de route de l’Union africaine, nous voulons renforcer l’Union africaine par notre implication dans la résolution de la paix dans la Centrafrique ! Ouvrir la porte de Khartoum pour mener le dialogue à Khartoum, et que nous apportons notre grande expérience dans la résolution des problèmes qui opposent les pays centrafricains entre eux. Il n’a jamais été question d’occulter l’Union africaine. Et je le dis vraimant de voix autorisée.
A tous ceux qui pensent au Soudan et qui appelle le Soudan et parlent de la Russie, ils veulent occulter l’Union africaine je dis tous simplement que ce n’est pas vrai. C’est peut-être les gens qui ne veulent pas la paix. Imaginez que vous avez votre maison, vous avez un adversaire, et il y a un ennemi qui peut vous aider à sauver votre maison, vous n’allez pas à refuser, parce que vous avez besoin de ça, l’ennemi paut vous sauver dans votre situation difficile ! Ici pas d’ennemi, pas d’adversaire, nous sommes dans une communauté qui s’appelle la Communauté internationale, donc les Nations Unis, tous pays dans ce cadre-là sont amis de la RCA. Et le Soudan c’est le pays frère qui apporte énormément la paix en Centrafrique.
Le dialogue avec le Soudan n’est pas au centre de la feuille de route de l’Union africaine, je pense que le Soudan était assez clair qu’il ne puisse aller contre l’Union africaine parce qu’il est membre. Cette médiation doit être claire à tout le monde ! Les Russes, les Américains, les Chinois, tous qui peuvent venir pour que la Centrafrique sorte de sa crise, soyez les bienvenus.
Ndjoni Sango : Merci, vous avez même répondu à ma troisième queston : est-ce qu’on peut considérer la Délcaration de Khartoum comme pivot de l’initiative de l’Union africaine ?
Emiles-Gros Raymond: J’ai répondu (rire) ! C’est le pivot, oui
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