Centrafrique : après l’arrestation de leurs leaders par la CPI, les Antibalaka appellent au calme

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les membres de la coordination des Antibalaka
les membres de la coordination des Antibalaka

Déclaration de la coordination des Antibalaka

Mesdames et messieurs les professionnels des médias, chers compatriotes centrafricaines, centrafricains.
Je vous remercie d’avoir accepté ce matin, à notre invitation pour cet exercice  d’échanges que nous avons l’habitude de réaliser        avec vous. Comme vous savez tous, depuis le 10 décembre 2012 jusqu’à ce jour, notre pays la République Centrafricaine a été envahi par une horde de mercenaires et terroristes venus de différents pays frontaliers, et ont procédé  à une  barbarie, abomination et criminalité sans précédent.
En l’absence des FACA sur le terrain, le Peuple Centrafricain était   sans protection et livré  à ces bandits  de grand chemin. Exacerbé par de nombreux crimes, viols, assassinats, incendies, destruction massive de biens, le Peuple Centrafricain  était obligé d’organiser une résistance  face à cette invasion, d’où la naissance du mouvement anti-balaka en vue  d’abréger la souffrance infligée à tort  à tout un Peuple par ces terroristes et mercenaires.
C’est ainsi que le 05 décembre 2013, le mouvement anti-balaka  est rentré à Bangui, contraignant Michel Djotodia, chef de fil de la coalition séléka avec son gouvernement à la démission collective.
Force est de constater  que malgré la cessation des hostilités  observée par les patriotes anti-balaka, et les nombreux accords de paix, signés, ces terroristes et mercenaires continuent de perpétrer des attaques odieuses contre des civils et des lieux de culte.
Malgré les efforts de paix, il y a toujours une forte mobilisation, de ces mercenaires sur le territoire centrafricain, notamment l’UPC d’Ali Darassa, le FPRC de Nourredine Adam, Abdoulaye Hissène, le MPC de Mahamat Alkhatim,  et les 3R de Sidiki, continuent de défier l’autorité de l’Etat, semant ainsi la désolation au sein de la population au grand dam des forces onusiennes.
Centrafricaines, centrafricains,  professionnels des médias, chers compatriotes.
Au-delà de la bonne volonté des patriotes anti-balaka qui ont déposé les armes et œuvrent pour la paix en Centrafrique, deviennent la cible  de la justice internationale, ce qui constitue une incitation à la violence, susceptible de faire descendre les patriotes anti-balaka dans la rue.  Alors que les principaux leaders de la séléka, bien qu’interdits de voyager, circulent librement et ne sont ni inquiétés.
Le cas des deux leaders du mouvement anti-balaka, notamment le député Alfred Yékatom Rombhot  et de l’ancien coordonnateur général des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaïssona, qui vient d’être arrêté à Paris, le mercredi dernier, en témoigne bien le complot  qui se prépare  depuis l’extérieur  dans le seul but de déstabiliser les institutions légitimement établies.
Devant cette manipulation  passive des puissances nuisibles au développement de la RCA, tendant à susciter la réaction des patriotes anti-balaka contre le pouvoir en place, nous prenons à témoin, l’opinion nationale et internationale  pour une justice de deux poids, deux mesures  visant à manipuler les anti-balaka à destituer le président de la République, Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra qui est l’émanation du Peuple Centrafricain.
Toutefois, nous signalons de passage  que les patriotes anti-balaka de toutes tendances confondues, demeurent unis et  ne peuvent céder  à la manipulation. Condamnons avec dernière énergie, l’arrestation, de l’ancien coordonnateur général des anti-balaka, M. Patrice Edouard Ngaïssona qui a été arrêté en France.
Par ailleurs, les patriotes anti-balaka, déterminés pour la paix en Centrafrique, réaffirment leur soutien au Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, à l’initiative africaine de paix  parrainée par l’Union Africaine, au processus du DDRR/RSS/RN, les pourparlers de Khartoum et ne peuvent fléchir face à cette œuvre manipulatrice.
Pour ce faire, nous lançons un vibrant appel  à  chaque fille et fils du pays à doubler de vigilance  et à œuvrer pour la paix car ‘’ il y a un temps pour tout’’ disait Ecclésiaste.
Mesdames et messieurs les professionnels des médias, je ne saurai terminer mes propos  sans vous remercier très infiniment  pour votre aimable attention.
Je vous remercie !
Thierry Lebené, membre de la Coordination du Mouvement Antibalaka
Sébastien Wenezouï, ex Coordonnateur du Mouvement Antibalaka
 
 

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